300 euros d'amende après les incidents contre Créteil.. Cenatiempo inquiet pour la prochaine amende à venir après les incidents contre St-Priest... Midi Libre.

Autour d’une même table, les présidents du Nîmes Olympique, de l’Usam et du Rugby club nîmois ont signé une convention inédite, ce vendredi 24 octobre. Objectif : unir leurs forces pour des actions sociales, éducatives et mutualisées, tout en préservant leurs identités respectives.

C’est une image rare, presque historique. Ce vendredi, chez le chef étoilé Jérôme Nutile, Thierry Cenatiempo (Nîmes Olympique), David Tebib (Usam Nîmes Gard) et Steeve Calligaro (Rugby club nîmois) ont échangé la bise avant de s’asseoir côte à côte. Trois présidents, trois disciplines, un seul objectif : faire équipe ensemble.

Un pacs en quelque sorte, en présence de Thierry Procida, l’adjoint aux sports, et de Vincent Bouget, conseiller départemental délégué aux sports, en guise de témoins. Les deux élus représentent des collectivités qui accompagnent financièrement chaque année ces trois clubs. 

Une coopération concrète et durable

Ce « pacs » sportif prévoit des actions communes à vocation sociale et sociétale, ainsi que la mutualisation de certaines activités pendant les stages de vacances des jeunes licenciés.

« C’est la première fois que les trois clubs vont s’engager sur la durée », se réjouit David Tebib, président de l’Usam. Pour Steeve Calligaro, le patron du RCN, « on a les moyens d’être plus forts à trois et il apparaissait logique qu’on travaille ensemble ». Le club de rugby mettra d’ailleurs à disposition de ses partenaires son organisme de formation. Thierry Cenatiempo, président du Nîmes Olympique, promet de passer rapidement à l’action : « On va très vite transformer ce côté conventionnel en quelque chose d’opérationnel. »

Le champ des possibles ouvert

Les prémices de cette coopération s’étaient déjà fait sentir le 13 septembre dernier : après le match des Crocos face à Bobigny, des supporters du Nîmes Olympique avaient rejoint le Parnasse pour encourager les handballeurs de l’Usam face à Tremblay.

Les supporters il en sera question dès la saison prochaine avec la création d’abonnements communs entre les trois clubs. Une idée ambitieuse, mais mesurée. L’offre restera limitée, « en fonction du taux de remplissage des deux stades et de la salle », précisent les présidents. « Mais on s’ouvre le champ des possibles », affirment-ils d’une même voix.

Au-delà des actions de communication, les dirigeants nîmois souhaitent aller plus loin, notamment dans le partage de compétences médicales et physiques, à l’image de ce qui se fait à Toulouse, où le foot, le hand et le rugby évoluent tous au plus haut niveau.

Chacun gardera son identité

Pas question toutefois de fusionner. « Chacun gardera son identité et ses spécificités », insistent les trois présidents. Mais une chose est sûre : le sport nîmois vient de marquer un essai collectif. Ce vendredi soir, des footballeurs et des rugbymen sont d’ailleurs attendus dans les gradins du Parnasse pour encourager les handballeurs face à Chartres.

F. P.

La dynamique étendue aux féminines

Parce que cette collaboration ne saurait se limiter aux hommes, les trois présidents ont aussi tenu à affirmer leur volonté d’inclure les femmes dans cette dynamique commune.

David Tebib, président de l’Usam, a d’ailleurs précisé que la section féminine du club de handball participera pleinement aux actions engagées dans le cadre de cette nouvelle coopération. « Nous ne formons qu’un seul club », rappelle-t-il, revendiquant une identité partagée entre les joueuses et les joueurs.

De son côté, Steeve Calligaro a annoncé une évolution majeure pour le Rugby club nîmois : dès la saison prochaine, une équipe féminine verra le jour. Elle sera engagée en Fédérale 2 ou Fédérale 1, avec l’ambition, à terme, d’intégrer la Pro D2 féminine.

Quant au Nîmes Olympique, Thierry Cenatiempo s’est dit prêt à accueillir le Nîmes Foot Féminin sur le domaine de la Bastide, une fois les questions d’infrastructures réglées et la propriété restituée à la Ville. « Un accès immédiat pour les entraînements », assure le président, qui n’exclut pas, à plus long terme, la création d’une section féminine au sein du club croco.

Nîmes Olympique

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DERNIERE MINUTE

« Voir Nîmes Olympique perdre son âme, c’était douloureux »

Thierry Cenatiempo. 

Président, vous avez fondé en 1996 l’entreprise GT Formation (GT pour Gilbert et Thierry), et avant cela, que faisiez-vous ?

J’ai bossé une dizaine d’années dans la banque. J’ai été directeur d’une agence bancaire en montagne, à la Banque Populaire, aux Gets (Haute-Savoie) puis ensuite j’ai travaillé dans le secteur du marketing, toujours dans le domaine de la banque. En parallèle, j’ai aussi créé « Zero to One », une entreprise spécialisée dans l’IA (Intelligence artificielle) mais je ne suis pas un spécialiste dans le domaine. Je suis surtout un spécialiste de la pédagogie : j’adore transmettre, j’adore former, c’est d’ailleurs un sujet en soi dans le foot.

Pour vous avoir rencontré à Grasse et ici, à Nîmes, vous semblez calme, mesuré, réfléchi, naturel, placide, sympathique et proche : est-ce un bon portrait ?

Il me semble que ça me correspond, oui. J’aime bien les gens. J’aime bien le contact humain.

Depuis votre arrivée au club en juillet dernier, vous avez donné beaucoup d’interviews : c’est quelque chose qui vous plaît ?

Pas particulièrement. Je ne suis pas en recherche de ça. Mais j’aime bien l’échange, ça relève de bien aimer l’humain. Et à partir du moment où l’on doit communiquer, échanger, je le fais sans déplaisir.

Et être mis sur le devant de la scène, cela ne vous gêne pas ?

Je me dis qu’il faut que je sois à ma place, c’est tout. Il ne faut pas que j’en fasse de trop, mais il ne faut pas que je me cache non plus. Je suis quelqu’un d’assez pudique, pas très démonstratif. Mais si c’est ma place, il faut que je l’assume. J’avais vécu un peu ça, mais dans une autre mesure, quand j’ai été maire (à Saint-Hilaire-d’Ozilhan, près d’Uzès, entre 2014 et 2020), mais c’était à l’échelle d’un village de 1200 habitants où là, d’un coup, on devient une personnalité dans sa commune et un petit peu autour.

C’est plus dur d’être maire d’un village, chef d’entreprise ou président du Nîmes Olympique ?

Je suis très content de vivre ces trois expériences. Je ne sais pas quel est le niveau de difficulté de chacune des trois fonctions mais je dirais que, de par mon naturel, mon côté « automatique », j’ai l’impression que c’est beaucoup plus facile d’être chef d’entreprise où de diriger un club de foot, que d’être maire. Maire, j’étais en mode « manuel », parfois en souffrance. Juste avant, je vous parlais d’échanges : quand j’étais maire, les échanges étaient plus politisés et c’est moins mon truc sans doute. Là, je me sens plus à l’aise, ce qui ne veut pas dire que je suis meilleur.

Maire, vous étiez donc moins à l’aise ?

Non, au niveau de la commune, je me suis toujours senti à l’aise, ça allait, mais c’est quand je sortais de la commune que cela devenait plus compliqué pour moi. Parce qu’on est obligé, quand est on maire, de traiter avec le Département, la Région, la Communauté de communes, etc., et là, il y a avait des clivages politiques, des clans. Ce rapport-là, sans doute que je n’avais pas toutes les capacités à le gérer, en tout cas, je l’ai géré comme j’ai pu, mais j’étais en mode « manuel », pas en mode « automatique ».

 Votre mandat de maire s’est arrêté en 2020 : est-ce vous qui ne vous êtes pas représenté ?

Je me suis représenté mais en tant que conseiller municipal sur la liste de ma première adjointe, Liliane Ozenda, qui a été élue. Et à ce jour, je suis toujours conseiller municipal de Saint-Hilaire, un joli petit village assez touristique, qui est connu pour sa viticulture, qui a une appellation « Côtes-du-Rhône ». Beaucoup de gens ont choisi de venir y habiter : parce que ce n’est pas un endroit où l’on vient habiter par défaut. Il est super-bien situé, très vivant. Il est passé de 700 à 1200 habitants en une douzaine d’années, c’est énorme, la population est assez jeune, assez dynamique.

Y a-t-il des similitudes entre la fonction de maire, la fonction de chef d’entreprise et celle de président du NO ?

Je m’amuse beaucoup à comparer les fonctions de maire et de président, et il y a vraiment quelque chose de marquant, c’est le temps. On a un rapport avec le temps qui est très différent. Maire, les prises de décision sont lentes, le rapport au temps est long : quand vous avez une idée pour faire aboutir un projet, ça peut prendre des années, c’est très long. Alors qu’au foot, on a une idée le lundi, si elle n’est pas concrétisée le samedi, elle ne verra peut-être pas le jour : là, on est sur un rapport au temps très accéléré. Et dans une entreprise, je dirais qu’on est entre les deux, mais plus proche du foot quand même.

Est-ce que votre passage d’élu à la commune de Saint-Hilaire vous a appris quelque chose d’utile dans le foot ?

Oui. L’anticipation. Dans le foot, quand le match est fini, on se laisse un peu embarquer et on se projette immédiatement sur le suivant, et en même temps, il faut aussi penser à ce que l’on veut faire en 2026 et en 2027. Voilà pourquoi, avec mon directeur sportif, Anthony Dupré, on parle déjà de la saison prochaine. L’expérience de maire m’a appris à anticiper, à voir plus loin, à préparer… J’aime bien parler de « mèches courtes » et de « mèches longues ». Les « mèches courtes », c’est bien, OK, mais il faut aussi penser aux « mèches longues ». 

Sur le média « Ici Gard Lozère », vous avez dit en début de saison, je cite, « Après 7 ou 8 matchs, on regardera où on est et à partir de là, on aura un objectif un peu plus chiffré » : on y est là…

L’objectif, là, c’est de gagner le prochain match !

Nîmes Olympique est un projet local, avec des dirigeants du cru, et aussi familial, avec vos deux filles, Laura et Marie, qui sont partie prenante, l’une à la billetterie, l’autre à la communication : c’est important pour vous ?

C’est très-très important. C’est essentiel. On a rajouté, pour des raisons juridiques, le mot « ensemble » derrière la SAS « Nîmes Olympique » (Nîmes Olympique Ensemble), parce que, justement, ce projet, on le fait « ensemble ». Et mon premier « ensemble’, c’est ça, c’est ma famille, parce que si je n’ai pas mon épouse, si je n’ai pas mon fils, même s’il est loin (il est 3e gardien de l’équipe de l’US Concarneau en National) et si je n’ai pas mes deux filles qui me disent « Banco, papa, vas-y, tu as toujours rêvé de ça, on sera avec toi », alors je n’y vais pas.

Quel est le budget de fonctionnement du club et la masse salariale de l’équipe de N2 ?

Le budget, c’est 3,2 millions d’euros. Le budget de la SAS, qui gère uniquement l’équipe de N2, c’est à peu près la moitié, quant à la masse salariale, elle est environ de 800 000 euros et quelque.

Savez-vous combien de fois Nîmes Olympique a joué au 4e échelon dans son histoire ?

En 4e division ? C’est la première année. Je dis parfois « Il a fallu que ça tombe sur moi ! ». Après, je sais que le club a joué 36 ou 37 saisons en première division (36, Ndlr), et autant en 2e division (36 également). Et une quinzaine d’années en National (11 précisément, ndlr).

N’avez-vous pas peur de la traversée du désert, si le club végète en N2 ?

Non et à vrai dire, je ne m’étais jamais posé cette question. C’est même la première fois qu’on me la pose. J’essaie de réfléchir … mais non, je n’ai pas peur.

Êtes-vous condamné à réussir ?

En tout cas, on va mettre le maximum d’ingrédients de notre côté. Je me suis fixé une mission, mais pas tout seul. Ensemble. Et c’est celle de ramener le club à sa place, qui est entre la 10e et la 30e place française. Je n’invente rien : 36 ans en Division 1, 36 ans en Division 2… Donc ramener le club à sa place, c’est là. Frédéric Antonetti a dit la même chose au sujet de Bastia.

Vous parlez de Bastia, mais j’ai vu que Rodez était un club qui vous « parlait » et qu’une visite y était prévue…

La visite n’a pas encore eu lieu. Clément (Dépres, l’attaquant, auteur de 4 buts déjà cette saison) a joué là-bas en Ligue 2. Il fait l’interface. On a effectivement prévu d’y aller une journée, dès qu’ils seront disponibles, parce que ce que fait ce club est très inspirant.

Un modèle de gouvernance plutôt que de présidence

Vous diriez que vous être un président comment ?

Inexpérimenté, déterminé, humain, humble et assez enthousiaste !

Un modèle de président ?

Je m’intéresse depuis toujours à la gouvernance des clubs, à la façon de se comporter des présidents, mais je n’ai pas vraiment de modèle. J’ai plus un modèle de gouvernance. Par exemple, à Nîmes, un facteur de réussite indispensable, c’est que le coach Mickaël Gas, le directeur sportif et moi, on soit vraiment ensemble. Je redis le mot « ensemble » volontairement. Il faut que cela soit du papier à musique entre nous. Je me souviens de la grande époque de Saint-Etienne, avec ce trio Roger Rocher – Robert Herbin – Pierre Garonnaire, qui avait construit toute une époque. C’est pour ça que je pense plus à un modèle de gouvernance qu’à un modèle de président en particulier. 

Parfois, même si c’est rare dans le foot, des équipes descendent mais conservent leur coach : cela n’a pas été le cas d’Adil Hermach. Y a-t-il eu une réflexion à son sujet ?

Je ne me suis pas posé la question. En fait, tout est allé très-très vite, tout a basculé en 48 heures. Comme je vous l’ai dit, j’avais d’abord besoin de l’aval de ma famille et ensuite, deuxième chose, j’avais aussi besoin de l’aval d’Anthony (Dupré) pour le poste de directeur sportif. J’ai tout de suite su que c’était lui pour ce poste. Je le connaissais. Je l’avais rencontré au bord des terrains. Il y a quelques années, il s’était intéressé à mon fils Valentin, on avait discuté, sympathisé. On a un rapport un peu père-fils tous les deux. Je vous parlais tout à l’heure de temps court et de temps long. Dans le foot, on est sur des temps courts et ma conviction, c’est qu’il vous faut des gens qui vous permettent de gagner du temps. Et Anthony, c’est quelqu’un qui vous permet de gagner du temps : il est direct, ça va vite, c’est du parler vrai, ça ne prend pas de détour, voilà. C’est celui dont j’avais besoin pour faire un bon complément avec moi. Il me le fallait. Et à partir du moment où il m’a dit « oui », c’était à lui de choisir le coach, pas à moi. Donc je ne me suis pas posé la question pour Adil.

Il y a quelques années, vous aviez déjà été manifesté un certain intérêt pour Nîmes Olympique : pourquoi est-ce que cela n’avait pas abouti ?

Je ne sais plus quand c’était, vers 2017 peut-être. En fait, j’avais été approché pour un projet de reprise dans lequel il avait été imaginé que je puisse avoir un rôle de président délégué. Mais je n’avais pas rencontré Rani Assaf. Avec lui, il y a seulement eu des échanges de SMS.

Comment, de l’extérieur, avez-vous vécu ces neuf années de présidence Assaf, l’homme qui a cristallisé le désamour autour du club ?

Dans le règne de Rani Assaf, il faut se souvenir qu’au début, tout était beau. C’était l’euphorie. Il y a eu la montée en Ligue 1 (en 2018). Donc il n’y a pas eu 9 ans de difficultés mais c’est vrai que l’on se souvient plus des dernières années, douloureuses. C’était douloureux de voir ce club perdre son âme. On avait l’impression que son coeur battait de plus en plus faiblement : on sait maintenant que, malgré ces dernières années, il est bien vivant ! C’est le moins que l’on puisse dire.

Du coup, avez-vous rencontré Rani Assaf ?

Non, je ne l’ai pas rencontré. Je le rencontrerai peut-être un jour, si c’est nécessaire, je ne sais pas… Vous savez, je vous l’ai dit, j’aime beaucoup « l’humain », je n’ai pas de problème avec ça, mais je sais que c’est quelqu’un de distant et et je respecte ça. Il n’était pas incontournable que l’on se rencontre. 

Le public revient au stade où l’on sent un nouvel engouement, une nouvelle ferveur : ça, c’est quelque chose qui, forcément, est nouveau aux Antonins, et fait plaisir…

Oui, on a retrouvé le public, ce public chaud, qui fait la force du club. L’histoire s’écrit aux Antonins, et doit s’écrire aux Antonins.

Pourtant, ce n’était pas gagné dans ce stade provisoire étiqueté « Assaf », construit par l’ancien président : l’objectif n’est-il pas, à long terme, de retourner un jour aux Costières ?

Vous savez, j’ai vécu de supers moments aux Costières, maintenant, ce n’est pas mon sujet. Mon sujet, c’est de ramener le club à sa place, et je le ferai aux Antonins. On a la chance de disposer d’un outil quand même très fonctionnel, c’est un petit stade quasi à l’Anglaise où, dès que l’on a 5 000 personnes, c’est le feu. On va faire en sorte que les gens aiment les Antonins; ce ne sont que les succès, les performances, qui feront que ce stade correspondra à une époque heureuse. Après, si un jour on retourne aux Costières, ce sera top, mais ce n’est pas mon sujet. 

Mais jouer « Chez Rani Assaf », c’est bizarre, non ?

On est dans une situation transitoire par rapport aux infrastructures, et pas seulement sur les Antonins, sur la Bastide aussi. Je vous parlais tout à l’heure de 2026 ou 2027, en vous disant que je me projetais déjà là, parce que justement, sur La Bastide, on a vraiment l’ambition d’améliorer l’infrastructure, d’améliorer les pelouses, d’avoir un outil qui favorise au maximum la performance des joueurs. Mais pour cela, il faut que le changement de propriétaire ait lieu et que les partenaires nous accompagnent. Après, on paiera un loyer, comme cela se fait dans les autres clubs.

Racheter un jour le stade des Antonins, c’est quelque chose auquel vous pensez ?

Là pour le coup, c’est une mèche très-très-très longue (rire) ! On peut se poser la question sur le domaine de la Bastide. Ce ne serait pas inintéressant que la Bastide … (il coupe) Mais ce n’est pas notre sujet pour le moment. Aujourd’hui, normalement, si tout est conforme à ce qui est prévu, on change de propriétaire au 31 janvier et le stade des Costières ne sera plus la propriété de monsieur Assaf. Et à partir de là…

Fin décembre, cela fera 3 ans que Nîmes joue aux Antonins. Vous avez prévu un anniversaire ?

Pas du tout ! On prévoir d’autres festivités, mais pas celles-là (rires) !

Étiez-vous déjà venu voir des matchs de Ligue 2 ou de National aux Antonins ?

Je vais vous faire un aveu : je n’avais jamais mis les pieds aux Antonins avant cette saison. J’étais présent au dernier match de Nîmes Olympique au stade des Costières, contre les Girondins de Bordeaux, en Ligue 2, pour la symbolique, mais je n’avais jamais vu un match aux Antonins. Je n’avais pas le coeur. Mais je n’ai jamais non plus été animé d’un sentiment d’animosité. En fait, c’était plus de la frustration, de la tristesse. Aller voir un match aux Antonins, devant 1 000 personnes comme c’est arrivé la saison passée en National, cela aurait été un supplice. Non, impossible. 

Vous êtes très attaché à la couleur rouge…

Vous savez, le public de Nîmes, c’est le foot que j’aime. J’aime aussi Saint-Etienne, Lens, Sochaux, Bastia, Marseille, parce que, tout de suite, quand on parle de ces clubs, on voit une couleur, les Sang et Or pour Lens, les Verts pour Saint-Etienne, etc. Et Nîmes, c’est les Rouges. Il y a une quinzaine de clubs comme ça en France où l’on voit les gens venir au stade avec les couleurs du club. Là, on est assailli de demandes pour les maillots, parce que tout le monde le veut ! C’est trop beau quand on arrive au stade, avec tous ces gens, au bord de l’autoroute, habillés en rouge. C’est une chance, et pour les joueurs, c’est le kiffe total ! Je le dis souvent, chez nous, il n’y a aucun joueur qui soit venu pour l’argent. Ils ont tous fait des sacrifices. On leur a vendu de la passion et du monde au stade.

Ce championnat de National 2, vous le trouvez comment ?

J’ai juste raté le déplacement à Toulon mais j’ai vu le match sur internet. On voit que ça va être chaud dans notre poule, tous les matchs sont compliqués. Quand je fais référence au dernier match de championnat contre Créteil, mais aussi au match contre Fréjus, je trouve qu’il y a de la qualité, de l’intensité, ça joue bien, franchement. Là, c’est l’amoureux du foot qui parle : j’ai pris du plaisir sur ces matchs. Il y a vraiment un bon niveau. Je pense qu’il faudra être très compétitif, match après match. Il n’y a aucun match facile où on arrive en se disant « Là, c’est bon… » Non, pas dans cette poule. Et c’est vrai pour toutes les équipes. Je suis amateur de foot mais pas un spécialiste, ce n’est pas mon métier, et c’est très bien comme ça. Moi, ce que j’entends, c’est que l’équipe qui va sortir de cette poule pourra tout de suite être performante à l’étage supérieur. C’est l’impression que j’ai, car je regarde beaucoup de matchs de National, comme Concarneau forcément, et franchement, notre dernier match de championnat contre Créteil, ça valait bien des matchs de National.

Content de ce début de saison tout de même ?

C’est vrai que là, on est gâté, on est content de ce que l’on est en train de faire, de produire, mais cela ne veut pas dire que l’on est satisfait, parce que si on était satisfait, cela voudrait dire que l’on y est arrivé or ce n’est du tout le cas. Mais content, oui, on peut le dire.

Votre nom de famille, « Cenatiempo », c’est d’origine espagnole ?

Oui mais pour autant mes grands-parents, mes arrière-grands-parents et mes arrière-arrière-grands-parents étaient italiens. Il y avait des Cenatiempo sur des bateaux italiens à l’époque de Garibaldi, qui sont arrivés au sud de l’Italie au XVIIe siècle je crois, et qui se sont installés au nord de Naples. Il y a beaucoup de Cenatiempo là-bas. Mais avec la consonance espagnole. Parce qu’il y a aussi des « Cena – Tempo », mais nous, c’est bien « tiempo ».  https://13heuresfoot.fr/

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16/03/205

Stanislas Golinski
Stanislas Golinski
Stanilas Golinski quand il avait 80 ans, toujours fidèle à Nîmes
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