Le 9 janvier 2005, pour les compte des 32e de finale de la Coupe de France, Nîmes Olympique, alors en National, sortait Saint-Etienne (3-2) après avoir été mené 2-0. Cette année-là, les Gardois éliminaient quatre clubs de Ligue 1 à la suite avant de subir la loi d’Auxerre en demi-finale. C’est la dernière épopée en date des Gardois. Souvenirs….. 

Il y a vingt ans, Nîmes Olympique lançait, le 9 janvier 2005, une folle épopée en Coupe de France, sa dernière en date. A cette époque-là, les Crocos, avec une régularité de métronome, atteignaient alors au moins les demi-finales tous les trois ans. En 2002, en effet, alors condamnés à la descente en National, ils avaient été sortis en demie à Lorient. En 1999, c’est à Nantes que la porte de la finale s’était fermée. En 1996, après une demi-finale de légende face au voisin montpelliérain (1-0), ils s’étaient dégagés la route du Parc des Princes pour la troisième finale dans l’histoire du club, perdue (2-1 face à Auxerre) comme les deux précédentes en 1958 et 1961.

L’édition 2004-2005 débute aux Costières face à Agde (2-0) à l’occasion du cinquième tour. Elle se poursuit face à Pezens (0-3), Aubenas (1-3) et Andrézieux. La suite ? Une succession d’exploits et une série face à des clubs de l’élite qu’aucun autre club de National n’a réalisée.

Face à Saint-Etienne, Nîmes revient de loin

9 janvier 2005. Pour le compte des 32e de finale, c’est Saint-Etienne qui se présente aux Costières, sous le soleil, un dimanche après-midi. Les Verts rappellent de bons souvenirs aux Crocos. Lors de l’édition 1995-96, sur la route de la finale, ils les avaient sortis en seizièmes de finale. Après sept minutes de jeu, c’est toutefois mal barré pour les Nîmois qui ont déjà concédé deux buts inscrits de la tête par Frédéric Piquionne, un ancien nîmois. On est même tout près du 3-0 à la 21e minute, quand Hellebuyck, qui a évité la sortie de Duschesne, voit  sa pichenette finir sa course sur la barre. Ne refusant pas le jeu, Nîmes se relance peu après la trentième minute sur un centre-tir de Benhamou. Juste avant la pause, c’est Beyrac, d’un coup de tête sur un corner de Cantareil, qui remet les pendules à l’heure. Galvanisés par ce retour et poussés par leur public, les Gardois sont à leur avantage en seconde période. A la 68e minute, sur un centre de Chavas, né à côté de Saint-Etienne, Verschave, entre deux Stéphanois, expédie un missile dans les buts de Le Crom. Nîmes tient son premier exploit dans cette édition. Mais on n’a pas encore tout vu. 

Nîmes bat Saint-Etienne 3-2. Buts pour Nîmes, Benhamou (33e), Beyrac (44e), Verschave (68e) ; buts pour Saint-Etienne, Piquionne (6e, 7e).

Nîmes : Duchesne - Benhamou, Cantareil, Kandé, Pasqualetti - Dembélé, Chavas (Colloredo, 90e), Horjak, Enza-Yamissi - Verschave (Oliveras, 86e), Beyrac (Yao, 80e).

Contre Ajaccio, Duchesne décisif

 

En 16e de finale, c’est Ajaccio, une nouvelle équipe de Ligue 1, qui se présente aux Costières, le 11 février. Les Corses sont entraînés par Rolland Courbis qui connaît par coeur les affinités du club gardois avec Dame coupe.

« La surprise serait que Nîmes ne crée par la surprise », lance le coach Courbis avec son sens de la formule. C’est toutefois Ajaccio qui ouvre rapidement le score par l’intermédiaire de Dzodic. On joue seulement depuis quatre minutes de jeu. Dans ce match, c’est Cédric Duchesne, le gardien nîmois, qui joue les héros en repoussant plusieurs tentatives ajacciennes dans le temps réglementaire. A deux minutes de la fin du match, il est à l’origine du long dégagement sur lequel Verschave est bousculé dans la défense corse. Le penalty est transformé par Enza-Yamissi. Pas de but dans les prolongations et c’est encore Duchesne, dans la séance de tirs au but, qui repousse deux tentatives corses avant que Yao n’envoie Nîmes en quarts de finale. Ouf ! 

Nîmes et Ajaccio, 1-1 ; Nîmes vainqueur aux tirs au but. But pour Nîmes, Enza Yamissi (88e) sur penalty ; but pour Ajaccio, Dzodic (4e).

Nîmes : Duchesne - Pasqualetti, Yao, Cantareil, Oliveras (Zanotti, 80e) - Chavas, Dembelé, Enza-Yamissi, Horjak - Beyrac (Douniama, 72e), Verschave.

 

Contre Nice, le match parfait 

« Qui ne saute pas n’est pas Nîmois ! », chantent les Crocos le 1er mars. Le match est terminé depuis quelques minutes et sur un terrain dans un sale état, ils partagent leur joie et leur fierté avec leurs supporters. Ils viennent sans doute de livrer face à Nice leur match le plus abouti de cette campagne. 

« Un seul objectif, la qualification mais pas n’importe comment », avait demandé Didier Ollé-Nicolle, dans sa causerie d’avant-match. Les consignes de l’entraîneur ont été suivies à la lettre. Ce soir-là, grâce à des buts de Coulibaly, Enza et Verschave par deux fois, les Crocos mangent les Aiglons. 4-0, deux buts par mi-temps, une maîtrise physique et technique et un engagement de tous les instants : Nîmes réalise le match parfait.

Nîmes bat Nice 4-0. Buts : Coulibaly (19e), Verschave (35e, 72e), Enza Yamissi (65e). Nîmes : Duchesne - Benhamou, Cantareil, Yao, Pasqualetti - Dembélé, Coulibaly (Zanotti, 88e), Horjak, Enza Yamissi - Verschave (Oliveras, 84e), Beyrac (Kandé, 77e).

 

Sochaux emporté par la foule et la furia 

Le 20 avril, le stade des Costières est plein à craquer et tout de rouge vêtu pour la réception de Sochaux. Et c’est de la tribune de presse que Guy Lacombe, l’entraîneur sochalien, interdit de banc, suit la rencontre et donne de la voix. S’il fait grise mine quand Chavas ouvre le score après 23 minutes de jeu, il jubile quand, en douze minutes avant la pause, par Kader deux fois, son équipe prend le contrôle du match. Il s’imagine même que la cause est entendue quand, juste avant l’heure de jeu, Ilan donne deux buts d’avance aux Sochaliens.

On se dit alors que le triple changement effectué par Didier Ollé-Nicolle à la 68e minute préservera un peu ceux qui sortent en prévision d’un match de championnat quelques jours plus tard. Après tout, si Nîmes laisse beaucoup de force en Coupe, il joue encore la montée en Ligue 2. Mais accompagné d’une réorganisation tactique, il s’avère payant puisque Enza Yamissi réduit le score quatre minutes après.Et c’est dans des Costières incandescentes que sur un corner, à la 77e, Behamou dépose le ballon sur la tête de Kandé, un des trois remplaçants, pour l’égalisation.

« Quel match, quel match ! », s’exclame en direct sur TF1 Jean-Michel Larqué. « On la sentait venir, cette égalisation », ajoute son compère Thierry Roland. Les deux hommes et les Costières n’ont pas tout vu puisque dans les prolongations, les Nîmois, à qui il ne peut plus rien arriver, font craquer Sochaux grâce à un but de Verschave. Si les Nîmois sont fous de joie, Guy Lacombe est fou de rage. La furia nîmoise a tout emporté. Quel bel hommage rendu à Kader Firoud, l’emblématique entraîneur du club, décédé dix-sept jours plus tôt !

Nîmes bat Sochaux 4-3 après prolongations. Buts pour Nîmes, Chavas (23e), Enza-Yamissi (72e), Kandé (77e) et Verschave (105e) ; buts pour Sochaux : Kader (27e et 39e) et Ilan (57e). Nîmes : Duchesne – Benhamou, Yao, Pasqualetti, Cantareil – Dembélé, Khelfa (Kandé, 68e), Enza-Yamissi, Chavas (Zanotti, 68e) – Beyrac (D. Coulibaly, 68e), Verschave.

                                                                                                   

Auxerre, fin de l’aventure

Revoilà donc Nîmes dans le dernier carré. Quelques années plus tôt, un club de National était assuré de jouer à la maison face à un club de l’élite même quand le tirage au sort lui était défavorable. Mais sous l’impulsion de Guy Roux, les clubs de L1 étaient montés au créneau et avaient obtenu gain de cause. Aussi, pour cette dernière marche avant la finale, c’est à Auxerre que les Nîmois doivent se rendre. Pas simple, cette affaire. Nîmes tient le choc en première période mais cède dès le retour des vestiaires et craque à la 78e minute.

Le but de Vershave juste avant le temps additionnel est trop tardif. Dix-neuf ans plus tôt, c’est déjà sur ce score qu’Auxerre avait battu Nîmes en finale. L’épopée a été belle. Elle aura toutefois coûté la montée en Ligue 2 aux Gardois qui manquent totalement leur fin de championnat avec une seule victoire lors des six dernières journées. 

Auxerre bat Nîmes 2-1. Buts pour Auxerre, Kalou (46e), Tainio (78e) ; but pour Nîmes, Verschave (90e). Nîmes : Duchesne - Benhamou, Kandé, Pasqualetti, Cantareil - Coulibaly (Chavas, 76e), Oliveras (Yao, 76e), Dembelé, Enza-Yamissi (Douniama, 85e) - Beyrac, Verschave.

Frédéric Prades

Barlaguet, Nicollin Mézy en 1996 1/2 finale
Barlaguet, Nicollin Mézy en 1996 1/2 finale
c'est pas la joie pour eux !!!!
c'est pas la joie pour eux !!!!

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16/03/205

Stanislas Golinski
Stanislas Golinski
Stanilas Golinski quand il avait 80 ans, toujours fidèle à Nîmes
Stanilas Golinski quand il avait 80 ans, toujours fidèle à Nîmes