Un apprentissage du métier de footballeur, loin de sa famille, que nous avons voulu vous raconter. Grâce aux précieux témoignages, de Dylan Vrontos, son copain de chambre, Catherine Rajat, responsable d'internat, Jérémy Jacquemot, kinésithérapeute de l'OL, et Stéphane Roche, éducateur, nous avons tenté de percer la personnalité d'Anthony Briançon. Émotions et fous rires garantis

Pas évident de retracer la vie d'Anthony de 15 à 18 ans, en quelques minutes. Pour y parvenir, Dylan Vrontos, qui partageait la chambre du défenseur des Crocos, nous sert de fil conducteur. À travers différents thèmes, nos autres interlocuteurs viendront se greffer.

L'éloignement familial et la vie au centre

Dylan Vrontos, 24 ans, est resté trois ans au centre de formation avec Anthony. Il tient une salle d'électro-stimulation et de fitness dans laquelle le défenseur nîmois a investi. Il raconte : "Il jouait à Avignon, moi à Saint-Rémy. On s’était donc déjà côtoyé sur les terrains. On est arrivé à Lyon en même temps sachant que l’on avait fait des essais inimaginables dans toute la France tous les deux. Avant même de signer, on commençait à être proche.

Et les débuts ne furent pas faciles pour les deux jeunes gens. "La première année, on arrive tous les deux du Sud, c’est assez compliqué, reprend Dylan. On découvre un nouveau monde, la rigueur. Je me souviens d’Anthony, il était casanier. Il aime bien être proche de ses parents avec un esprit famille assez développé. Dès qu’il en avait l’occasion le week-end, il descendait le vendredi soir après l’entraînement et remontait le dimanche midi en survêt de l’OL pour jouer l’après-midi. Il avait besoin de se ressourcer. Alors que les autres, la plupart du temps, restaient au centre de formation."

Il refuse le pôle espoir

Tellement attaché à sa famille et à ses habitudes, l'apprenti lyonnais en oublierait presque ses ambitions de footballeur... "Pour l'anecdote, deux années avant Anthony avait refusé d’intégrer le Pôle Espoir d’Aix-en-Provence, affirme son compagnon de chambrée. Lors du rassemblement des joueurs du district, le responsable rentre dans le vestiaire et demande à ceux qu’ils ne veulent pas intégrer le pôle espoirs de le dire. On est 50 joueurs qui rêvons que de ballon pour nous c’est évident que personne ne va dire non. Il y en a un qui lève la main, c’est Anthony ! Lui il était en section foot à Avignon, à côté de chez lui, il avait sa famille, ça lui allait bien. À ce moment-là il n’a pas pensé à l’aspect football. À Lyon, on a vécu H-24 pendant trois ans ensemble. On a tissé des liens incomparables. Il allait chercher sa force dans ses proches, qui ont de belles valeurs et qui l’ont bien éduqué. Il y avait aussi Catherine et Didier qui étaient un peu nos parents là-bas."

 

Il a pleuré en arrivant et en partant

Catherine Rajat, responsable d'internat, qui a côtoyé Anthony tous les jours pendant trois ans hésite avant d'ouvrir l'armoire aux souvenirs : "il va peut-être m’en vouloir ! (rires) Quand il est arrivé, c’était dur pour lui. Il pleurait souvent les soirs. Sa maman m’appelait. Ils étaient dans la chambre avec Dylan. Ils ont fait trois ans en chambre double. Ils n’ont jamais voulu se séparer. C’est un gamin qui a pleuré quand il est arrivé et qui a pleuré pour partir. C’était dur pour lui de quitter sa famille et de se retrouver à Lyon. Et pour partir, parce qu’il n’avait plus envie de nous quitter ! Ils avaient souvent le cafard le soir, une des mamans m’appelait, en me disant les garçons ne vont pas bien. J’allais les voir dans leur chambre. Au début ils pleuraient, quand je sortais de la chambre ils rigolaient. Avec moi, je n'étais pas sur le terrain donc on pouvait parler de pleins choses. Tous leurs petits soucis, je pouvais les entendre. Je suis un petit peu la mère de substitution. Anthony a souvent été blessé mais n’a jamais baissé les bras. On passe plus de temps avec ceux qui sont blessés. Il a toujours rebondi avec le sourire. Quand il était chez nous, jamais il aurait pensé jouer en pro avec ses blessures qui la handicapaient. Son petit accent du Sud nous faisait toujours rire ! Ça nous mettait du soleil quand c’était triste à Lyon. Je suis déçu car je ne peux aller au match et sa famille voulait passer nous voir vendredi. Sinon on ira le voir au match retour au mois de mai à Nîmes !"

Négociateur en pâtisserie et co-entraîneur d'Arles-Avignon !

Du capitaine des Crocos, son ami Dylan connaît même les petites faiblesses gourmandes et ses qualités de négociateur commercial : "Sa mère lui mettait tout le temps, une valise pleine de gâteaux. Au début ça se savait pas trop et après il y avait tout le centre qui était au courant. Nous étions la chambre 12 et le soir quand on avait seulement mangé des pâtes à l’huile d’olive, les gars venaient et se servaient. Mais lui du coup il négociait avec les gens. C’était assez drôle ! Parce qu’il voulait pas être trop gentil mais en même temps il ne voulait pas passer pour un radin. Je me rappelle aussi des carrières de FIFA ensemble. Derrière c’est son nom sur snapchat et twitter, il s’appelle "Briatos" parce que l’on avait fait le combiné de nos deux noms. Du coup on avait crée un entraîneur qui s’appelait Dianto Briatos et on avait pris Arles-Avignon. À l’époque, c’était la seule équipe qui nous représentait dans le Sud qui était dans l’élite. Ça faisait vraiment entraîneur italien de haut niveau !"

L’amitié, la béquille pour surmonter la blessure

Les deux compères Anthony et Dylan qui s'apprêtent à entrer en jeu contre Nice (photo DR)

Mais l'heure est rarement à la rigolade sur le rectangle vert où Anthony est souvent handicapé par les blessures récurrentes.  "Il avait un problème au genou. Un bout de cartilage qui se détachait, explique Dylan Vrontos. Une blessure qui a pris du temps pour être décelée. Le docteur lui explique que c’est très rare, un seul cas enregistré auparavant dans l’histoire du club. Ils sont un peu dans l’inconnu. Malgré sa blessure, je ne l’ai jamais entendu dire qu’il voulait arrêter. Après forcément il avait des périodes où son mental n’était pas au max. On a eu un peu de chance aussi car je me suis blessé sur les premiers mois après son opération."

Un tandem d'éclopés

Forcément isolés des valides et du rectangle vert, les deux compères vont s'épauler mutuellement dans les moments difficiles. "On était tous les deux en béquilles ! Je pense qu’inconsciemment on s’est soutenu tous les deux", reprend son acolyte. Sa mère venait nous chercher en voiture, on était une belle bande d’handicapés, on en rigolait d’ailleurs ! Sur les premiers mois, ça l’a un peu aidé. Il ne s’est jamais vraiment retrouvé tout seul. J’essayais d’en prendre soin. On formait une belle équipe. Antho ça reste un bon vivant, il arrive à détourner le malheur en bonheur. Je me rappelle le week-end, il descendait chez lui quand il était blessé. Il me laissait des papiers avec des mots d’encouragement. Il était tellement altruiste. Lui était dans une situation super emmerdante et pensait aux autres encore une fois. C’est quelqu'un de différent !"

"Une personnalité attachante..."

Jérémy Jacquemot, kinésithérapeute de l’Olympique Lyonnais, qui s'est occupé d'Anthony pendant quasiment une année d'indisponibilité connaît bien le Croco : "Sur des blessures un peu longues, les relations s’affinent. La proximité se crée. Anthony a une personnalité très attachante donc la prise en charge en était d’autant plus facile. Il a des ressources que peut-être d’autres n’ont pas et qui lui ont permis d’arriver au niveau professionnel. Certes quand on a une blessure, on prend du retard par rapport aux autres mais lui ce n’était pas quelqu’un d’abattu. C’est quelqu’un qui aime la vie, qui sourit à la vie. Il se battait pour arriver ses fins, être joueur professionnel. Il est rarement arrivé en tirant la tronche, toujours de bonne humeur. Une rééducation et réathlétisation très sympa avec lui parce qu’il a de grosses qualités de travail. Il n’a pas été conservé chez nous et a su rebondir à Nîmes. J’entretiens toujours des relations avec lui, on se téléphone de temps en temps."

Un leader avant l’heure

Dylan Vrontos a des explications pour ce qui est du charisme de son compagnon d'apprentissage."La deuxième année, c’est là qu’Antho a commencé à exploser avant de se blesser. C’est Stéphane Roche qui prend les commandes des 17 ans nationaux. À ce moment-là, il rentre dans son plan de jeu et il n'en sort plus. Il jouait milieu défensif et n’avait pas un très grand gabarit, un peu frêle assez vif sur ses appuis. Ce passé de milieu de terrain où il était obligé d’avoir une certaine vision du jeu, d’aller un peu plus vite dans ses choix, de savoir ce qu’il allait faire avant de recevoir le ballon, ça lui a servi. Il a toutes les qualités qu’un défenseur central moderne devrait avoir."

"... les bases pour passer des caps..."

Entraîneur des U17 Nationaux lors de la saison 2010/2011, Stéphane Roche gardent un souvenir intact du Sudiste : "On était dans un parcours de formation au milieu de terrain. Il avait du volume, de l’abattage, une bonne vision du jeu. De la qualité pour mettre de bons ballons aux attaquants. C’était aussi un bon récupérateur. Un garçon qui avait des caractéristiques intéressantes au milieu de terrain. Mais aujourd’hui, un milieu peut être capable d’évoluer sur la ligne arrière. En taille, il était dans la moyenne plus. Il faisait partie des joueurs qui jouaient le plus souvent, des cadres de l'année 1994. Je dirais qu’il avait les bases pour passer des caps et progresser. Malheureusement, il a été freiné. Sur le terrain, il se comportait comme aujourd'hui à Nîmes. Quelqu’un avec du charisme, un gros compétiteur mais entraînant pour l’équipe et pas tourné vers son ego. D’ailleurs, je crois que je l’avais mis capitaine. Il avait montré ce côté de ne rien lâcher, être persévérant et être un bon partenaire en permanence. Il faisait partie des joueurs qui ont un peu cet esprit lyonnais, capable d’assumer un côté leadership. Il avait ça en lui. Il y a très peu de joueurs qui l'ont en eux et qui se font vraiment accepter par les partenaires parce qu’ils ne se trompent pas. Il avait cette maturité de savoir les moments où fallait travailler, suer et ceux où on pouvait rigoler que ça soit en dehors ou sur le terrain. Il n’avait pas pu finir la saison et pour les phases finales, il nous avait manqué. Ça je le sais (rires) !"

Revenu de l'enfer

Dylan Vrontos grimpe une dernière fois la machine à remonter le temps : "C’est quand il se blesse qu’il pousse d’un coup et le fait qu’il ne puisse pas s’entraîner, il passe beaucoup de temps dans la salle de muscu. La fin de saison est très compromise, il prend un gros coup sur la tête mais il lui reste un an de contrat et il va revenir pour les 19 ans nationaux. Les coaches ont des à priori parce qu’ils savent ce qu’il est capable de faire et attendent de voir comment il va relever la tête. Même s’il a du mal au début, il montre qu’il ne lâchera pas. Il se donne trois fois, quatre fois plus à l’entraînement que des joueurs lambda. Ça nous a un peu marqué. Un jour c’est le coach Delmotte qui a fait une remarque. Il y avait beaucoup de joueurs qui étaient là tranquille en dilettante et il a donné Anthony comme exemple. "Regardez-le, ça fait six mois même plus qu’il est blessé, il a connu l’enfer ! Il lui reste six mois. Il sait que c’est compromis. Il se donne deux fois plus que vous. À un moment donné prenez conscience de la chance que vous avez." Moi j’en témoignais parce que j’avais vécu ça avec lui. Je lui faisais prendre sa douche, c’était un truc de fou."

 

Propos recueillis par Corentin Corger - Objectif Gard

Il était une fois… Anthony Briançon

Le capitaine du Nîmes Olympique se livre sur ce qui lui tient à cœur dans la vie.

À Nîmes, tous les supporters des Crocos connaissent le milieu de terrain reconverti en défenseur-central. Sa rigueur sur le terrain, sa disponibilité en dehors, et sa sympathique simplicité. Mais l’homme reste encore méconnu. Il évoque ses liens familiaux très forts, ses passions, et ses colères. Bienvenue dans le monde d’Anthony Briançon.

« Anthony achète des tee-shirts à 10€ ! ». La source est fiable. C’est Gaétan Paquiez, défenseur du Nîmes Olympique, et son meilleur ami depuis toujours, qui l’affirme. L’information n’est pas vraiment fracassante, mais elle symbolise parfaitement la personnalité d’Anthony Briançon. Le capitaine nîmois, n’est pas un flambeur, ou un 'm’as-tu-vu'. Pas de voiture de sport rutilante, de vêtement flashy, ou de montre de luxe. Cela ne l’intéresse pas. Lui, c’est un curieux de tout, à partir du moment où c’est en plein air « Je n’aurais pas pu passer mes journées derrière un bureau. » indique-t-il.

Alors pour croiser Anthony Briançon, en dehors d’un terrain de football, il faut aller dans la nature. De préférence dans le Vaucluse. C’est certainement parce qu’il a grandi dans le village de Noves, où il a vécu ses 20 premières années. Depuis, il a pris son indépendance avec Maïna, sa compagne. De ce côté du Rhône, l’Avignonnais est choyé par ses proches « J’ai eu un enfance très heureuse ». C'est dans la Cité des Papes, qu'il vit ses premières émotions de footballeur. De la MJC Avignon à la section foot du collège Roumanille, il arpente les terrains de la région. Mais pas tout seul. Avec René, son grand-père paternel, qui le conduit, et qui l’encourage, tous les mercredis au stade Dulcy. Des moments partagés qui sont parmi les plus forts. « Mon plus grand regret est qu’il ne m’ait pas vu devenir professionnel, car il est décédé en 2013. » confesse Anthony.

Autre source d’inspiration, Thierry, son père. Ancien membre de l’équipe de France de Judo et champion militaire de la discipline. « J’ai souvent pris exemple sur lui, et à son côté compétiteur. Il adore le football, je me souviens petit, on allait souvent taper le ballon tous les deux, et réviser les gammes. On en reparle souvent, et c'est des moments très forts. ». La famille est un socle essentiel pour Anthony. Mais le temps passe et emporte les êtres aimés. En octobre 2017, c’est Robert, son grand-père maternel qui s’en va. La blessure est grande. Alors, dès que son emploi du temps le lui permet, il va voir sa grand-mère qui vit en Ardèche.

Chasse, pêche et pétanque

En 2008, Anthony a dû couper le cordon avec ses proches. Afin de poursuivre son apprentissage de footballeur, Il intègre le centre de formation de l’Olympique Lyonnais. Loin du cocon familial. « Ça a été difficile de le voir partir, mais ça lui a servi », se souvient son papa. Sylvie, sa maman est DRH à Castorama à Avignon, mais elle n’hésite pas à conduire, en voiture, son fils tous les week-ends. « Elle faisait ça pour passer deux heures de plus avec moi, le temps du trajet » reconnait le Croco.

À Lyon, c’est un autre monde. L’Avignonnais y apprend l’exigence. Malheureusement l’expérience est ternie par une blessure au genou. « Je me suis fait opérer le 2 février 2011. J’ai retenu la date, car c'était une opération délicate. Cela m’a permis de comprendre que dans la vie, il n’y a pas que le foot. »

Anthony n’est pas conservé par Lyon. Il se retrouve sans club. Le FC Tours, dont Bernard Blaquart est le directeur du centre de formation, s’intéresse à lui. Mais il a une autre piste. Son copain, Gaëtan Paquiez le met en relation avec le Nîmes Olympique pour faire un essai. Entre les deux clubs, le choix est vite fait. « Après trois ans passés à Lyon, je voulais me rapprocher de ma famille. ». Le test est positif chez les Crocos, et il gravit un à un les échelons vers l’équipe première. Victor Zvunka le fait participer à un match amical contre Toulouse. Mais ses vrais débuts, c'est René Marsiglia qui lui offre le 16 mai 2014, lors du dernier match de la saison à Créteil. La suite est connue. Il devient titulaire au poste de milieu de terrain avec José Pasqualetti, avant que Bernard Blaquart ne le repositionne en défense-centrale.

« J’ai toujours rêvé d’être pompier »

Le voila bien installé dans son rôle de footballeur. Mais la carrière d'un sportif ne dure qu'un temps, et il faut déjà penser à la suite. « Je couperai totalement avec le football, pour changer de vie. Il y a pleins de choses à faire, il suffit de ne pas être fainéant ». Il anticipe déjà l’avenir. Il a ouvert une société de sport à Lyon, et il essaye d’investir dans l’immobilier. « Mes parents ne roulaient pas sur l’or, et ils m’ont appris la valeur de l’argent. Dans ce métier, quand tu commences à toucher des salaires conséquents, tu peux vite t’enflammer

Dans la vie de tous les jours, il n'aime pas être assisté « Je ne suis pas un grand bricoleur, mais je me débrouille. S’il faut tondre le jardin, je n’appelle pas un jardinier, je le fais seul. »

Depuis son enfance, une idée ne l'a jamais quitté. « J’ai toujours rêvé d’être pompier. J’ai beaucoup de respect pour ces gens. Tout comme les policiers. Ils n’ont pas assez de reconnaissance » s’indigne le défenseur.

Le capitaine nîmois est bien conscient de la chance professionnelle qui est la sienne « On est des privilégiés. On n’a pas le droit se plaindre ». 

En revanche, il aime bien faire plaisir aux autres, « Il est gentil, trop parfois. Il ne sait pas dire non. Il tient ça de Sylvie, sa maman » souligne Gaétan Paquiez. L’amitié entre les deux hommes est très forte. Ils se considèrent comme des frères. Anthony était le témoin de mariage de Gaëtan, il sera le parrain du second enfant des Paquiez. Ils ne se sont fâchés qu’une fois, pour une histoire de partie de jeu video. La brouille n’a duré que 15 minutes.

Le RAID, Mike Tyson et Clint Eastwood

Anthony coupe avec le football dès qu’il en a l’occasion. La pêche, la pétanque lui permettent de passer à autre chose. Mais sa grande passion, c’est la chasse à la grive, qu’il pratique l’hiver au pied du Mont-Ventoux. Le Géant de Provence est très présent dans sa vie, puisqu'il y a cette maison familiale à laquelle il est très attaché. Puis, récemment, il a gravi la montagne à vélo, et sans entraînement particulier. Pas mal pour un ancien champion de judo de la région PACA (catégorie jeunes). Il aurait aussi aimé faire du handball, et adore l’athlétisme. Maïna, sa compagne, et aussi une sportive, elle pratique le basket.

Il y a aussi le cinéma. Dans ce domaine, ses goûts sont variés. « Le dernier que j’ai vu c’est " Hostiles " c’est un super film. Mes acteurs préférés sont Clint Eastwood et Tom Hanks, deux cadors. Mes films cultes sont " Il était un fois dans l’Ouest ", " Il était une fois en Amérique " et " Gran Torino " ». Affamé de culture, Anthony dévore des livres en grand nombre, des biographies surtout. Celles de Claude Onesta (ancien entraîneur de l’équipe de France de handball), et Mike Tyson par exemple. Et Il y a toujours cette fascination pour ceux qui risquent leur vie « J’ai lu le livre de Jean-Michel Fauvergue, l’ancien patron du RAID ».

« En Ligue 1, je sais ce qu'il va se passer.»

Ses proches sont unanimes, Anthony est un ambianceur. " Un clown ", pour Paquiez. Mais il est aussi un mauvais perdant, c'est incontestable. Il suffit de le voir à l'entrainement quand il perd à un jeu. Le football revient vite dans les discussions, et Anthony est en colère quand il évoque les clichés qui collent à la peau des footballeurs. « Je n’aime pas l’image du riche qui a des belles voitures, et qui frime. On pense souvent que le footballeur est débile et égoïste. »

Et puis, il y a cette saison en Ligue 1 qui a bien débuté pour les Crocos. Le capitaine n’est pas inquiet pour la suite, « En Ligue 1, je sais ce qu'il va se passer. On ne va pas se prendre la tête, et on va garder la même dynamique que les saisons précédentes. Ça va le faire ».

Et si ça ne la fait pas, ce n’est pas grave. Il n’y a pas que le football dans la vie. La famille, les amis et la nature, c'est bien là le plus important.

 

Norman Jardin

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Stanislas Golinski
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Stanilas Golinski quand il avait 80 ans, toujours fidèle à Nîmes
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