L’ancien défenseur et capitaine du Nîmes Olympique, Benoît Poulain, a accepté de répondre aux questions de Nîmes Médiasport. Il nous parle de Belgique et du Nîmes Olympique !
NM : Bonjour Benoît, merci de nous accorder cette interview, tu vas bien ?
Benoît : Oui ça va merci. Je profite de mes derniers jours de vacances ça fait vraiment du bien de voir la famille, les amis.
NM : Pour commencer, félicitations pour ton second titre de champion de Belgique avec Bruges, on imagine que ça fait quelque chose, non ?
Benoît : C’était encore de grands moments de fête avec les supporters, ils sont vraiment fous c’est vraiment le mot : fous du club. À titre personnel, je participe à une période faste du club, c’est gratifiant, 2 titres en 2 ans et demi.
NM : En parlant de la Belgique, comment te sens-tu là-bas ?
Benoît : Bien, le football me correspond parfaitement. Avec la famille on s’est adapté rapidement. J’ai appris beaucoup de choses, c’est enrichissant.
NM : Loin de Nîmes mais on imagine que tu suis toujours les exploits du NO, que penses-tu de ces dernières années, depuis les matchs présumés truqués ?
Benoît : J’en pense beaucoup de bien avec deux points forts : la vie de groupe de l’équipe, qui était déjà super quand je suis parti, j’observe avec plaisir que ça continue. Et un niveau technique et une qualité de jeu top durant la dernière saison.
NM : Cela fait maintenant environ quatre années que tu as quitté la capitale gardoise, ça t’arrive de penser à un retour sous le maillot rouge et blanc ?
Benoît : J’y pense oui, peut-être un jour les conditions seront réunies ou peut-être pas, on verra. J’aime bien découvrir de nouvelles choses aussi.
NM : D’ailleurs quels souvenirs gardes-tu du Nîmes Olympique ?
Benoît : Plutôt des bons, surtout l’ambiance dans les vestiaires. Les seuls amis que j’ai gardé dans le foot, c’est des dernières années à Nîmes. Cependant j’étais soulagé de partir car je n’avais pas de recul sur ce que je faisais à Nîmes. J’ai perdu beaucoup d’énergie car j’étais très impliqué, c’est plus facile aujourd’hui à l’étranger.
NM : À ton avis quel est le point fort du NO ?
Benoît : C’est difficile à dire de l’extérieur mais certainement l’environnement (centre d’entrainement, qualité de vie) propice à cette vie de groupe qui met les joueurs dans des conditions optimales pour exprimer leurs qualités.
NM : Quel sentiment avais-tu ressenti lorsque le club a subi cette affaire des matchs présumés truqués ?
Benoît : avant le changement de présidence je n’avais pas de bons échos sur la nouvelle direction. Pendant que j’ai côtoyé ces gens-là je n’avais pas de bons sentiments, et forcément pire après mon départ.
NM : Et maintenant, es-tu confiant quant à la gestion du club ?
Benoît : Le club est très en retard par rapport à ses concurrents de Ligue 1. J’espère qu’à moyen terme cette montée en Ligue 1 sera bénéfique car c’est une marche difficile pour Nîmes. Je ne connais pas assez toutes les personnes pour juger la gestion actuelle. Ce qui est certain c’est que pour être fort, le club a besoin d’une organisation claire avec de la compétence et de la confiance entre les différents postes importants.
NM : Toi qui joue dans une première division, que penses-tu qu’une équipe à réellement besoin pour se maintenir dans l’élite ?
Benoît : La première chose c’est la qualité des joueurs. Je pense qu’avec la même équipe il y a moyen de faire de bonnes choses, j’ai vu des joueurs largement au niveau Ligue 1 la saison dernière. Malheureusement je ne suis pas certain que l’équipe soit meilleure que la saison dernière. Puis, la deuxième c’est d’être convaincu qu’en donnant 100% on est capable de battre n’importe qui. Il faut créer quelque chose à domicile. À Courtrai en Belgique, on ne perdait pas un match à domicile avec un budget largement inférieur au gros. J’ai vu des joueurs largement au niveau Ligue 1 la saison dernière.
NM : Tu vas avoir 31 ans dans un gros mois, c’est un peu tôt pour demander ça mais as-tu déjà en tête un projet pour l’après carrière ? Tu comptes rester dans le foot ?
Benoît : Non je n’ai pas de projet pour l’instant, je ne sais pas ce que j’aurai envie de faire.
NM : En tant que joueur, le championnat Belge est-il plus attrayant que le championnat Français ?
Benoît : Entre la Ligue 2 et le championnat belge il n’y a pas photo. Après par rapport à la Ligue 1, c’est difficile à dire, ça dépend du type de joueur. Par exemple, pour moi la Belgique c’est mieux. La Ligue 1 devient de plus en plus attrayante, il y a un top 5/6 qui se dégage en plus intéressant que la Belgique. Par contre en Belgique tu as 6-7 clubs qui n’ont rien à envier aux autres de club de Ligue 1, et dans tous les domaines.
NM : Toi qui a participé aux derniers Nîmes – Montpellier (2008/2009), que peux-tu nous dire de ces rencontres ?
Benoît : Des bons souvenirs, j’avais été bon. Nul à Montpellier et la victoire aux Costières, c’était énorme.
NM : Que s’était-il réellement passé entre Jean-Marc Conrad et toi, il y avait des désaccords ?
Benoît : C’est assez simple, j’avais eu une proposition par mail écrite de manière très peu professionnelle. Une proposition avec une grosse baisse de salaire, je l’ai prise comme une manière pour eux de me montrer la porte de sortie en douceur, d’autant plus que je n’avais pas de réponse téléphonique et sms. Mais ce n’est pas un épisode douloureux car avec cette direction j’ai eu rapidement des envies d’ailleurs. J’en avais déjà parlé avant la fin du championnat avec le coach Marsiglia qui ne souhaitait pas trop poursuivre également.
NM : Aurais-tu une anecdote vécue durant tes années sous le maillot rouge et blanc ?
Benoît : Il y en a un bon gros paquet, mais elles ne sont pas très valorisantes pour les copains ! Avant la dernière montée en Ligue 2, on avait fait une soirée chez Pierre Bouby. Bon, on a fait pas mal de soirées mais là déjà, je crois qu’il ne manquait pas un joueur. On était 3-4 à avoir fait nuit blanche et on est allés à l’entraînement direct. Sur le chemin j’avais qu’une envie, c’était d’aller tout droit jusque mon lit mais bon, fallait assumer. J’ai fait l’effort et on a pas mal rigolé pendant l’entraînement. Peu de joueurs mettaient un pied devant l’autre. On a quand même fini champions avec un match nul à Vannes durant la dernière journée.
NM : Pour finir avec un sujet d’actualité, un favori pour la Coupe du Monde ?
Benoît : Je vois bien une finale Brésil-Allemagne et je mets une grosse pièce sur le Pérou et la Colombie en outsider.
NM : Merci de nous avoir accordé cette interview, toute l’équipe de Nîmes Médiasport te souhaite une bonne continuation !
(https://nimes-mediasport.eu/) 16 06 2018
Benoit Poulain, ancien joueur et capitaine emblématique du Nîmes Olympique, a décidé de découvrir le championnat belge au mois de juin 2014. Une première saison en Belgique riche en émotions pour Benoit. Adulé des fans du KV Courtrai et auteur de prestations remarquables, l'ancien gardois a accepté de se livrer à Total-futbol et de revenir sur ces derniers mois mouvementés
Tu viens de reprendre le chemin de l'entraînement il y a 15 jours avec le KV Courtrai donc on va d'abord te demander si tu vas bien. Pas trop dur la reprise ?
Ca fait un peu plus de 15 jours, j'ai repris le 15 juin donc ça fait déjà un mois. La reprise a été un peu difficile car j'ai eu pas mal de sollicitations de départ et nous avons aussi un tout nouveau staff, pas mal de nouveaux joueurs également donc tout le monde doit prendre ses marques. On va essayer de gérer au mieux le mois d'août mais j'ai hâte d'être à septembre pour retrouver plus de sérénité.
La saison dernière, tu décides de quitter Nîmes pour rejoindre Courtrai au détriment d'autres clubs. Comment les "Kerels" ont réussi à te convaincre ?
J'avais envie de sortir de la France et de la Ligue 2. Le club de Courtrai me paraissait le challenge le plus intéressant à tout point de vue.
Courtrai a réalisé de belles performances en championnat la saison dernière mais termine au pied de l'Europe. Un sentiment mitigé pour le club qui aurait pu découvrir une compétition européenne...
Non, pas mitigé du tout ! Un très bon sentiment d'une saison accomplie. On est lucide, on a essayé de finir le plus haut possible au classement mais une saison d'Europa League est trop difficile à gérer pour un club comme Courtrai.
Pourtant, après la victoire face au Club Bruges (2-0 et où tu marques sur penalty), tout laissait à penser que vous pouviez aller chercher "quelque chose" en fin de saison. Qu'est-ce qui vous a manqué ?
La saison dernière, c'était vraiment une grosse équipe mais qui nous a bien réussi. Il manquait beaucoup de choses pour réussir a accrocher l'Europe. La cinquième place n'intéressait pas vraiment le club et les places au-dessus étaient difficilement accessibles. On avait perdu beaucoup d'énergie dans la phase régulière, on n'était pas prêt pour ces Play-off 1.
Ce système de play-off vous a un peu puni finalement...
Personnellement, tu as tiré quel bilan de ta première saison en Belgique ?
Tu as terminé deuxième au "Trophée Kerel" (trophée récompensant le joueur courtraisien le plus méritant de la saison aux yeux des supporters), ton public te voue un immense respect. Ta personnalité, ton talent et ton implication leur a énormément plu. Ca doit être une satisfaction immense surtout dès ta première saison, non ?
Oui je suis super content de ça ! Il s'est immédiatement passé quelque chose avec les supporters que je n'arrive pas a expliquer mais c'est cool ! Peut-être que j'ai un style un peu différent de ce qu'on peut voir ici et qu'ils ont apprécié.
L'ambiance belge, et notamment celle du Stade des Eperons d'Or (le stade de Courtrai), semble fantastique. Comment tu l'as vécue sur le terrain ?
Vidéo : KV Courtrai
Tu n'as connu "que" la Ligue 2 en France mais quelles différences y-a t-il entre le championnat français et le championnat belge ?
Le club a été racheté par Vincent Tan, un milliardaire malaisien. Bonne ou mauvaise chose pour l'avenir du club ?
Je vais te poser la question traditionnelle en cette période estivale de mercato : Courtrai ou un autre club pour la saison 2015-16 ?
Courtrai !
Revenons un peu sur le territoire français. Ton ancien club, le Nîmes Olympique, vogue en ce moment en eaux troubles. Tu as quitté le club 4 mois avant que l'affaire des matchs PRÉSUMÉS truqués n'éclate. Tu te doutais qu'une telle affaire secouerait ce club ?
Lors du match des Crocos face à Tours (victoire 3-2 des nîmois), tu es venu aux Costières assister à la rencontre et tu as même accompagné les Gladiators 91 (groupe de supporters nîmois) en tribune... c'était un signe fort de ta part et une preuve de ton attachement au club gardois. On se doute de ta réponse mais que ressens-tu après toutes ces histoires qui ont nui à l'image du club ?
On va clôturer cette interview. As-tu un dernier message ou un mot à faire passer ?
Nous te remercions Benoit, de nous avoir consacré de ton temps et te souhaitons une bonne continuation et beaucoup de réussite.
Stéphane Morio
Pour Total-futbol
Interview Benoit Poulain
D'où t'es venu l'idée de partir en Belgique
?
Tu crois vraiment que je me suis dit, tiens, ça serait cool
d'aller jouer en Belgique. Non, pas du tout. J'ai su au mois de Mars que le club de Courtrai m'avait beaucoup suivi ces dernières années et qu'ils étaient intéressés pour me recruter. J'avais
vraiment envie de sortir de la Ligue 2 et un départ à l'étranger me tentait vraiment.
Sérieusement, tu connaissais le KV Courtrai ?
Non, je ne connaissais pas ... pas du tout.
Peux-tu nous parler de l'ambiance dans les tribunes du Stade des Éperons d'Or, le stade de Courtrai ?
Alors là, c'est le pied ! A Courtrai, il y a la tribune derrière le but, environ 2000 supporters debout, et quand ils chantent, c'est beau ! Après, le stade est un peu ancien, je te cache pas que
c'est pas le plus beau de Belgique mais il y a une vraie passion avec le public. Quand on gagne, on va chanter avec la tribune, c'est sympa. Et puis, à l'extérieur, comme les déplacements sont
courts, il y a pas mal de supporters présents.
Quel est le nom du tout premier stade dans lequel tu as évolué ?
C'était le stade de mon village, à Pérols. (Hérault, ndlr) Ça ce sont de bons souvenirs. Entraînement à 16h mais la moitié de l'équipe arrivait une heure avant. Moi j'arrivais 2 heures avant et
puis je partais une heure après. Quand tu es gamin tu restes des heures sur le terrain. Tu ne vois pas passer le temps. Heureusement que le soleil se couche sinon je ne sais pas combien de temps
on pourrait rester sur ces foutus terrains.
La dernière que j'ai joué sur ce terrain, c'était un Montpellier-Nîmes, en 18 ans Nationaux. Victoire ! Evidemment. 2/1 ! Deux buts de Ladislas Douniama à Geoffrey Jourdren. (rires) Dans ma
génération, on perdait jamais contre Montpellier.
Te souviens-tu de ton tout premier but en Pro ?
Et comment que je m'en souviens ! Mon premier avec l'équipe première de Nîmes, j'avais 19 ans. Corner, tête, et but ! En plus, le score final était de 1/0, à Sète !! En terre héraultaise, c'est
pas banal ça. J'avais gagné mon ticket pour le match suivant.
Le premier maillot que tu as acheté ou que l'on t'a offert ?
Un maillot que je garde en mémoire, c'est un maillot de mon oncle, un découpeur .... pas de citrons, un vrai défenseur, à l'ancienne, un adepte du carton. C'était un maillot de Coupe de France de
Pérols, rouge et blanc, un peu le même que celui de l'Atlético Madrid, mais à l'ancienne. La dernière fois que je l'ai porté, c'était pour la détection à Nîmes, un de ces moments qui fait
basculer ta carrière, ou pas.
Avec ta première paye, t'as offert un resto à tes potes ou tu t'es acheté un écran plat ?
C'était 3000€, magnifique à 20 ans ! Je m'étais dit que j'irai m'acheter quelques fringues parce qu'à l'époque ma garde robe craignait. Mais finalement je me suis blessé peu avant et j'ai dû me
faire opérer à Bordeaux. T'imagines, le jour de ma première paye professionnelle, j'étais à l'hôpital. Du coup, je n'avais rien à fêter alors j'ai finalement mis de l'argent de côté.
Après une victoire, pour récupérer, t'es plutôt du genre à boire un litre d'eau, ou un litre de Kro ?
Je suis plutôt du genre à m'adapter à la situation d'après match, mais bizarrement, je me retrouve toujours autour de quelques bières. Faut voir les coéquipiers avec qui j'ai joué aussi.
(rires)
T'es plutôt merguez/frites ou saucisson/beurre ?
Saucisson/Beurre.
Niveau chaussures, t'es plutôt 16-18 en alu ou crampons moulés ?
Je suis plutôt crampons moulés.
Jouer en Pro à Nîmes alors que tu es né et formé à Montpellier, c'est la honte un peu ?
Un peu, la vie peut être cruelle parfois ! C'est pour des pour des potes à moi que c'est le plus difficile. Ils ne pouvaient pas dire qu'ils supportaient Nîmes, mais en même temps ils ne
pouvaient pas ne pas supporter Nîmes. C'est dur ça.
Bon, après je n'y ai passé que 3 saisons en fait, entre 11 et 14 ans, c'est juste une partie de ma formation, ne nous emballons pas non plus. (rires)
Regarde René Girard, vrai gardois pur sang. Pourtant il a donné un titre au MHSC, tu crois qu'il a honte Girard !?
Mon fils est né à Nîmes, j'espère qu'il jouera à Montpellier ! (rires) Plus sérieusement, mon club c'est Nîmes, il m'a tellement apporté. Mais ma ville c'est Montpellier, j'adore cette
ville.
Quel est l'Homme qui a marqué ta carrière ?
Je réfléchis, je réfléchis, mais personne en particuliers.
Quel est ton meilleur souvenir sur un terrain de football ?
A Nîmes, il y en a des souvenirs, de sacrés moments de folie. Les deux montées en Ligue 2. La première c'était contre Laval en 2007/2008 je crois, et l'autre c'était contre le Poirée-Sur-Vie en
2011/2012. Ça reste quand même dans mes meilleurs moments. Je regarde les images parfois, ça me donne les frissons.
Quel est le stade le plus moche dans lequel tu aies évolué ?
J'ai joué deux saisons en National, alors j'en connais des stades moches ! Comme ça, je dirais Villemomble. Les supporters nîmois qui avaient fait le déplacement doivent s'en souvenir. Je crois
que de là où ils étaient ils ne voyaient pas le ballon.
Et le plus beau ?
En Ligue 1, le Parc des Princes. Magnifique et mythique. En Ligue 2, le Stade Bollaert. J'ai failli y signer à deux reprises, ça reste un regret pour moi de ne pas avoir joué là-bas.
J'ai joué dans la plupart des nouveaux stades aussi, et c'est vrai qu'ils sont bien, Lille, Le Havre ... Mais je trouve que les stades se ressemblent tous maintenant, alors si les dirigeants de
clubs lisent "Le Football Vrai", faites un effort s'il vous plait. (rires)
Quel est le joueur qui représente, pour toi, #LeFootballVrai ?
Ce qui fait le Football Vrai, c'est une certaine diversité, et toi tu me demandes de citer un seul joueur ... dur ... mais je vais citer Zidane. La classe, efficacité, le s titres, et puis c'es
un emblème. Le mec te ferait croire en Dieu le plus cartésiens des cartésiens.
J'aime beaucoup Zanetti aussi ... Ok, on s'en fout mais je l'aime bien quand même.
Quel est le maillot qui représente, pour toi, #LeFootballVrai ?
Franchement, je ne sais pas, mais regardez les chroniques de Roustan sur L'Equipe, il a toujours une joli avec une belle anecdote à nous présenter.
Quel est le club qui représente, pour toi, #LeFootballVrai ?
Le Bayern Munich. Pour le football vrai, mais moderne.
Quel est l'entraîneur qui représente, pour toi, #LeFootballVrai ?
Aujourd'hui, il y a un sacré duel Mourinho-Guardiola quand même.
Sinon, Alex Ferguson, c'était le meilleur, mais c'était plus qu'un entraîneur.
Quelle est la compétition qui représente, pour toi, #LeFootballVrai ?
La Coupe de la Ligue ... Non je déconne !! La Ligue des Champions !! Qui peut répondre autre chose (90 des gars déjà interrogés m'ont répondu La Coupe de France, ndlr) Par contre pas la Coupe du
Monde, l'esprit patriotique ou je sais pas quoi là ...
Si je te dis "Le football Vrai", ça t'inspire quoi ?
Oh putain ! Le remake du BAC Philo mais dans mon domaine ... Tu as le temps j'espère.
Il y a Le Football Vrai, sur le terrain, la technique, la tactique, le mental. Il y a une vraie culture en Italie, en Espagne, les supporters connaissent bien tout ça. Ils se regardent des
émissions de trois heures où ça parle d'une passe ou d'un schéma tactique.
Après tu as Le Football Vrai en dehors du terrain, les supporters, l'ambiance au stade. Quand tu vois un mec supporter son équipe dans toutes les conditions, peu importe le résultat, peu importe
le niveau ou la division. Quand tu es sur le terrain, et que tu perds 3/0, et tu les entends chanter, tu as envie de chialer. On voit beaucoup ça en Belgique, c'est énorme.
Et puis, il y a le Football en dehors du terrain. Et c'est qu'il est ce qu'il est. Tu apprends tous les jours à vivre avec 20-30 joueurs, tu dois te défoncer les uns pour les autres, en jouant
avec 10 nationalités ou 4 religions différentes, et ça c'est énorme dans le Monde dans lequel on vit.
Bref, le Football Vrai, c'est le partage et la diversité.
Propos recueillis par Petit Pont Moulon