Les dix meilleurs buteurs nîmois de l’histoire des Costières. De Ripart à Beyrac en passant par Pagis et Verschave, retrouver les canonniers qui ont le plus souvent fait lever les fans des Crocodiles.
1 – Renaud Ripart 32 buts (122 matchs)
Ce n’est pas vraiment un surprise, car il était déjà leader de ce classement lors des trente ans du stade des Costières. Ce stade, c’est un peu le sien puisqu’il s’est d’abord assis dans les tribunes en tant que supporter, avant de passer ramasseur de balle, pour devenir le joueur que l’on sait. Il n’y a pas photo, c’est bien lui le meilleur au 123 avenue de la Bouvine où il a marqué à 32 reprises lors des huit saisons où il a joué à Nîmes. On se souviendra aussi de ses célébrations de maestro qui resteront gravées dans les mémoires.
2 – Mickaël Colloredo 23 buts (74 matchs)
Mickaël Colloredo a marqué un des buts de la montée contre Laval en 2008 [Photo via MaxPPP]
Arrivé en 2004, le Lyonnais a connu les saisons galères du National avant de vivre la grande de joie de la montée en Ligue 2 en 2007-08. Cette saison-là, il ne marque que 5 buts aux Costières, mais le 16 mai 2008 contre Laval, il réussit le deuxième de la rencontre face aux Mayennais, celui qui donne l’avantage aux Crocodiles. Ce but a peut-être fait plus hurler de bonheurs les Nîmois que le doublé de Malm avec qu’il constituait un terrible duo d’attaque. En Ligue 2, il joue moins et quitte le NO pour le Gazelec d’Ajaccio en 2010.
3 – Matthias Verschave 20 buts (36 matchs)
Après avoir repoussé les avances du NO en janvier 2001, il signe à Nîmes en septembre 2003. C’est lui qui a le meilleur ratio matchs-buts avec un but tous les 1,8 matchs. Il participe à l’épopée en Coupe de France en 2005 en marquant notamment le but de la victoire face à Sochaux en quart de finale. Pour sa dernière année de contrat, il établit le record du nombre de buts marqués dans une saison aux Costières avec 17 réalisations lors de l’exercice 2004-2005. Il a longtemps été meilleur buteur des Costières avant d’être délogé par Colloredo, puis Ripart. Installé dans le Gard, il est vice-président délégué au sport dans l’association Nîmes Olympique.
4 – Jonathan Ayité 19 buts (43 matchs)
Arrivé en janvier 2009 pour renforcer l’équipe de Jean-Michel Cavalli, l’épervier du Togo ne tarde pas à trouver ses marques. Son association en attaque avec Jean-Jacques Mandrichi fonctionne bien et il termine meilleur buteur nîmois de la saison 2009-10 avec 16 buts toutes compétitions confondues. Ces performances sont remarquées, on l’annonce en Bundesliga, mais c’est à Brest qu’il part en quittant le NO le 31 janvier 2011, laissant peu de temps aux dirigeants nîmois pour lui trouver un remplaçant. Nîmes choisi Wildfried Niflore pour lui succéder, mais la sauce ne prend pas et les Crocos descendent en National.
5 – Rachid Alioui 19 buts (49 matchs)
Rachid Alioui ne faisait pas les choses à moitié. En 98 matchs avec Nîmes Olympique, il a marqué 35 buts dont 19 au stade des Costières. Sa spécialité ? C’était le doublé et il en a réussi huit avec Nîmes dont cinq à domicile. Il formait un duo quasiment parfait avec Umut Bozok. On se rappelle de son doublé contre le Gazelec Ajaccio 4-0, le 4 mai 2018, pour le match de la montée en Ligue 1. Deux buts qui font désormais partie de l’histoire du Nîmes Olympique.
6 – Abder Ramdane 19 buts (57 matchs)
Abder Ramdane est l’homme d’un but, celui contre Montpellier en demi finale de la Coupe de France 1996. Ce but traversera les âges, il est l’un des plus légendaires de l’histoire du Nîmes Olympique. Mais limiter le Nîmois, qui a grandi au Chemin-Bas-d’Avignon, à ce seul moment est grandement réducteur. Il a prouvé son efficacité à maintes reprises lors de l’épopée qui a mené les Crocodiles au Parc des Princes le 4 mai 1996 pour une finale perdue contre Auxerre. Il ne lui a manqué que de participer à la Coupe d’Europe, lui qui avait choisi de rejoindre Le Havre en 1996-97 avant de revenir l’année suivante.
7 – Anthony Vosahlo 19 buts (117 matchs)
L’enfant de Saint-Geniès-de-Malgoirès a fait toutes ses classes au centre de formation nîmois. Le seul défenseur du top dix a raté très peu de matchs. Il a joué, par exemple, 42 rencontres lors de la saison 1996-97, idem pour la saison 1999-2000. Anthony Vosahlo a connu toutes les joies nîmoises de son époque (finale de la Coupe de France en 1995-96, Coupe d’Europe et montée en D2 en 1996-97). Le latéral gauche montrait une certaine aptitude dans l’exercice du coup-franc et il est, par ailleurs, le troisième crocodile le plus utilisé au stade des Costières.
8 – Mickaël Pagis 17 buts (33 matchs)
S’il n’a joué qu’une saison et demie à Nîmes, Mickaël Pagis a fortement marqué les esprits dans le Gard. Ses performances font de lui le meilleur joueur de D2 pour l’année 2000. Pour la saison 1999-20, il marque 17 buts avec les Crocodiles en 37 matchs. Injustement on se souvient d’un but, pourtant à sa portée, qu’il a raté à Bordeaux lors d’un quart de finale de Coupe de France perdu par Nîmes 1-0. Fin et élégant sur le terrain, ses lobs et son attitude faisait immanquablement penser à Éric Cantona. Mais comme le Marseillais, Pagis était impulsif et il se faisait souvent expulser (quatre fois rien que pour la saison 1999-2000). Clin d’œil de l’histoire, son fils Pablo a rejoint les Crocodiles cette saison et il a marqué son premier but aux Costières le 29 octobre contre Bastia-Borgo en Coupe de France.
9 – Lamine Sakho 17 buts (37 matchs)
Lamine Sakho a débuté à la fin de la fabuleuse saison 1995-96 à quelques semaines de la finale de la Coupe de France. Mais ce n’est que deux ans plus tard qu’il devient un titulaire à part entière. C’est en 1998-1999 qu’il explose en marquant 23 buts (dont 15 aux Costières) en 41 matchs. Son talent révélé au grand jour, il ne lui ait plus possible de rester dans le Gard et il prend la direction du RC Lens. Sa vente pour 15 millions de francs avait fait le plus grand bien aux finances du Nîmes Olympique.
10 – Stéphane Beyrac 17 buts (37 matchs)
De 2004 à 2008, Stéphane Beyrac et Nîmes Olympique ont lutté dans le marécage du National. Joueur élégant, il donnait parfois l’impression d’être nonchalant et il était parfois malmené par un partie du public nîmois. Mais pendant toutes ses années, il était un des meilleurs manieurs de ballon au NO. Il quitte le club en 2008 alors que les Crocodiles viennent de retrouver la Ligue 2. Ses dix-sept buts ont été marqués en quatre saisons (6, 5, 2 et 4 buts) et sa dixième place du top 10 résonne comme une prime à la régularité et une juste récompense.
Norman Jardin
INFO MIDI LIBRE - Toutes les personnes mises en examen dans le dossier ont reçu cette fin de semaine une ordonnance de non-lieu.
Plus de dix ans après, l’affaire dite de la pelouse du stade des Costières vient de connaître son dénouement. Les six personnes qui avaient été mises en examen ont en effet été blanchies. Elles ont reçu par recommandé, en fin de semaine, une ordonnance de non-lieu, puisqu’il n’existait pas de charges suffisantes à leur encontre.
En septembre 2009, Nîmes Olympique, alors présidé par Jean-Louis
Gazeau, avait changé sur ses deniers propres la pelouse des Costières. Montant de l’opération: 350 000 €.
Sur la base d’un rapport de la répression des fraudes, en date du 13 janvier 2010, la justice avait ouvert une instruction, estimant qu’un appel d’offres aurait dû être réalisé puisque le stade
appartenait à la Ville de Nîmes.
Pascal Gourdel, adjoint aux sports à l’époque, avait été mis en examen pour favoritisme et détournement de fonds publics, ainsi que le directeur général adjoint (Henri Westphal) et le directeur
des sports (André Dhios) de la Ville.
Après une trentaine d’heures de garde à vue à Montpellier dans les locaux de la police judiciaire, le président Gazeau, son fils Alain, directeur général délégué du club, et le directeur sportif
Philippe Goursat avaient eux aussi été mis en examen, pour complicité de favoritisme et de recel de détournement de fonds publics.
En juin 2018, Rani Assaf, actuel président du club croco, avait
été entendu dans cette affaire en tant que représentant légal de la personne morale “Nîmes Olympique” dont il s’était vu signifier la mise en examen.
"Je savais qu’on ne craignait rien mais je suis soulagé, a réagi Jean-Louis Gazeau, joint par Midi Libre. Cette histoire nous avait tous marqués. On avait quand même passé une nuit au
poste ! C’est cela qui avait fini par me pousser à vendre le club en avril 2014."
THIERRY ALBENQUE le 25/10/2020