Le Nîmes Olympique est l’équipe de ce début d’année 2015 et se déplace à Brest lundi soir, dans le dernier match de la 24ème journée de Ligue 2. Avant cette rencontre, interview avec le
défenseur Anthony Marin, qui s’est fait une place dans l’équipe nîmoise.
A titre personnel, vous avez découvert la Ligue 2 cette année, quelles sont vos premières impressions sur ce championnat ?
C’est un championnat pour lequel il faut être prêt physiquement et tactiquement. J’avais quelques bases de formation à Marseille, certaines notions tactiques qui m’ont permis de vite rentrer dans le bain.
Physiquement, les joueurs sont beaucoup plus préparés qu’en CFA ou National. Si tu n’es pas prêt à reproduire les efforts pendant 90 minutes, tu feras une erreur de concentration, de placement. C’est ce qui fait la différence avec le niveau amateur, garder une concentration continue.
Justement, vous démarrez la saison avec la CFA2 et, suite à un match de 7ème tour de Coupe de France à Auch, vous gagnez une place de titulaire en équipe première et enchaînez 10 matchs (hormis une suspension lors de la J20). C’est une belle histoire ?
A la base, je n’étais pas trop dans les papiers du coach. Pour y être, j’ai redoublé d’efforts, de travail. J’ai écouté ses conseils, il me reprochait d’être trop agressif à l’entrainement en début de saison. J’ai marqué des points en réserve et, petit à petit, j’ai su gagner sa confiance. J’ai eu la chance d’être titulaire en Coupe, ça s’est bien passé et depuis, je ne suis plus sorti. Et ça se passe très bien, le travail commence à payer même si ce n’est pas l’aboutissement.
José et le coach adjoint Hakim Malek se complètent parfaitement, ça nous aide énormément à l’entrainement. Il fait un gros travail avec José, ça part de là. Il m’a fait énormément de bien, le binôme nous fait beaucoup de bien au quotidien.
Nîmes est l’équipe de ce début d’année 2015 (13 pts en 5 matchs). Comment expliquez vous ce nouveau départ ?
Je pense qu’on a énormément progressé sur le plan défensif. Depuis le match contre Monaco (en Coupe début janvier), on a retrouvé de bonnes choses collectives. On a vraiment travaillé là-dessus, à l’entrainement on bosse beaucoup le bloc équipe et, si aujourd’hui derrière on est meilleur, c’est parce que tout le monde défend mieux.
Et quand vous en prenez, le collectif est aussi capable de marquer, comme à Dijon où vous l’emportez 5-4…
C’est vrai, même si sur les 4 buts qu’on prend il y a 2 coups de pied arrêtés et 2 cafouillages. Ce ne sont pas des attaques placées.
Qu’apportez vous à cette défense gardoise ?
Je pense que j’apporte un peu de bonne agressivité, de détermination athlétique. On se complète bien avec Fabien (Barrillon), qui a plus un rôle de relanceur tandis que je joue le rôle du stoppeur.
Le fait que le climat se soit quelque peu apaisé autour du club suite à l’affaire des matchs présumés truqués a aussi libéré les joueurs ?
Cette période a été difficile pour nous et pour le club. Même s’il y a eu de mauvais résultats, on a su faire le dos rond et aujourd’hui on retrouve de la stabilité. C’est vrai que la pression médiatique avait pesé.
Une victoire lundi vous remettrait à 5 pts du podium, avant de recevoir Sochaux. Vous avez un vrai rôle de trouble fête à jouer ?
La priorité est de se maintenir. Même si c’est vrai qu’aujourd’hui, on regarde plus devant que derrière. On va aller à Brest en conquérants, on va aller chercher des points. Toute la semaine on s’est dit qu’on pourrait faire un résultat là-bas, on n’y va pas pour le nul.
Ca fait 5 matchs qu’on ne perd pas, deux mois qu’on se sent mieux, on a fait une grosse semaine d’entrainement… Je ne vois pas pourquoi on ne ferait pas un résultat là-bas. Si on a le même état d’esprit et la cohésion sportive dans le groupe, ça va le faire !
Brest à Le Blé ne semble pas vous inquiéter, y-a-t-il donc une équipe de Ligue 2 qui vous fasse peur ?
L’équipe de Troyes est celle qui nous a le plus mis en difficulté. Ils ont un sacré bloc équipe, ils jouent tous ensemble offensivement et défensivement : ils sont au-dessus dans ce championnat. Le reste se vaut, ça se joue à des détails ; par exemple à Arles-Avignon on gagne péniblement 1-0, c’est très serré… On en est conscient, il nous faut encore trois victoires qu’on veut obtenir au plus vite.
Vous avez été formé à l’OM. Vous suivez toujours de près ce club ?
A l’origine, je suis marseillais et l’OM reste dans mon coeur. Mais c’est vrai que personnellement, c’est un échec de ne pas avoir réussi à l’OM, je l’ai toujours un peu en travers. Pour être honnête, je ne suis pas plus que ça leurs matchs… Même si c’est sûr que si on me propose de jouer à Marseille, même en Ligue 2, je ne vais pas refuser !
Vous êtes en fin de contrat en juin ?
Oui, je suis en fin de contrat, j’ai signé pour un an.