L'attaquant croco n'est pas dans le groupe qui se déplacera à Metz. Mardi soir, il n'a pas apprécié certains propos tenus à son encontre par le président nîmois.
Toifilou Maoulida et Christian Perdrier ne passeront pas leurs vacances ensemble. Mardi soir, après le nul concédé aux Costières devant le Paris FC (1-1), le président Perdrier a apostrophé José Pasqualetti, lui reprochant d'avoir fait entrer en jeu Toifilou Maoulida. Dans le temps additionnel, l'attaquant nîmois a raté le penalty qui aurait donné la première victoire à son équipe. Cette sortie présidentielle s'est faite au vu de tous les joueurs donc de Maoulida qui n'a guère goûté ce nouveau tacle du PDG de Nîmes Olympique.
Des messages postés sur Facebook
Dans la soirée de mardi, à chaud, Toifilou Maoulida s'est exprimé sur son Facebook. La "personne importante du club" dont il parle, c'est Christian Perdrier : "Il y a eu ce soir à mon égard des mots sortis de la bouche d'une personne très importante au club que n'importe quel footballeur au monde ne peut concevoir. Ces mots ont été dits au coach au coup de sifflet final en l'invectivant : "Qu'est ce qu'il fait encore là sur le terrain Toifilou Maoulida, il n'a pas à être sur le terrain". Réponse du coach : "Je prends mes responsabilités sur mes choix, vous n'avez rien à me dire concernant le sportif". Donc si cette personne ne souhaite plus que je porte le maillot du club, qu'il assume ce qu'il dit, qu'il prenne ses responsabilités et ses dispositions dès demain, je saurai prendre les miennes si tel est son souhait. (...) Sincèrement, je pensais toutes les querelles du début de saison loin derrière mais en vérité son souhait n'a jamais changé envers moi. (...) J'ai pris un sacré coup mais tout ce qui ne me tue pas me rend plus fort. Ce ne sera peut-être plus ici mais des buts j'en ai toujours mis et j'en mettrai encore et encore...Je rebondirai comme j'ai toujours su bien le faire..."
Maoulida "prend du recul" et ne jouera pas à Metz
Ce mercredi matin, s'il est passé à La Bastide, Toifilou Maoulida n'a pas participé au décrassage avec ses partenaires, s'éclipsant rapidement. Il ne fait pas partie du groupe retenu par José Pasqualetti pour le déplacement à Metz de cette fin de semaine. Son agent s'est entretenu par téléphone avec le président Perdrier et en fin de matinée, Maoulida s'est fendu d'un nouveau message sur les réseaux sociaux : "Il y a eu des mots qui ont été dits envers moi mais je vais les prendre sur le compte de l'énervement et la frustration de ne pas avoir pu arracher cette victoire. (...)Je suis le premier abattu (...) mais sachez une chose, tant que je serai au club, je porterai fièrement ce maillot (...) Et si l'on ne veut plus de moi, faudra qu'on vienne me le dire en face mais ne comptez pas sur moi pour quitter le navire ! Je ne me suis pas démené avec tout le groupe la saison dernière en contribuant au maintien sportif du club en Ligue 2 pour ensuite lâcher et fuir...Je vais prendre un peu de recul suite à tous ces événements d'après-match et je vous promets que je reviendrai plus fort."
Christian Perdrier "pas content"
Interrogé par Midi Libre, Christian Perdrier a assuré qu'il n'y avait pas de nouvelle affaire Maoulida, qui "raconte ce qu'il veut", et qu'il n'y avait pas de discussion engagée entre les deux parties pour une séparation, à l'amiable ou pas. Et le PDG nîmois, qui se plaint souvent des émoluments conséquents d'un joueur à qui il enlèverait bien le brassard pour le confier "à un Nîmois", d'expliquer : "En tant que patron d'entreprise, j'ai le droit de dire ce que je pense des prestations de mes salariés. Toifilou n'a pas bien joué, il n'a pas marqué le penalty, je ne suis pas content, je le dis, point !" Que pense le PDG croco de la prise de recul annoncée par son salarié ? "Ce n'est pas mon problème, c'est celui du coach."