À plusieurs reprises à la suite d'usage d'engins pyrotechniques par les supporters nîmois, la commission de discipline de la LFP a classé le dossier. C'est ce qu'elle a de nouveau décidé, hier soir, par rapport à l'utilisation de fumigènes lors de Nîmes-Bordeaux, au motif : "des mesures tangibles prises par le club". Un terme flou que nous a décrypté Laurent Tourreau, directeur des opérations du Nîmes Olympique : "avant de se réunir, la Commission regarde sur la rencontre les moyens mis en place par le club en terme notamment de stadiers et de chiens renifleurs. Et si elle juge que ces mesures tangibles sont suffisantes, elle décide ou pas de classer l'affaire". Donc pas d'obligation pour le club de sanctionner ses supporters !
Il a pris la tête de la direction des opérations au Nîmes Olympique depuis quelques semaines. Après de nombreuses années dans l'environnement notamment chez Suez, Laurent Tourreau a tourné le dos à son ancienne vie pour embrasser une nouvelle carrière, liée entièrement à sa passion, le Nîmes Olympique.
Objectif Gard : Comment devient-on directeur des opérations au Nîmes Olympique ?
Laurent Tourreau : Cela faisait 20 ans que j’exerçais dans l'environnement et mon dernier poste chez Suez Environnement - responsable du pôle administratif - me convenait parfaitement. J'étais par ailleurs membre actif du club des supporteurs Gladiators et c'est lors d'une rencontre avec la direction du club que j'ai rencontré Rani Assaf (le président du Nîmes Olympique). Je m'occupais par ailleurs du partenariat entre Suez et le club donc nous avions l'occasion de nous voir régulièrement. C'est lors de la rencontre face à Sochaux que les choses se sont précipitées. Rani Assaf m'a fait une proposition qu'il était difficile de refuser vue ma passion pour ce club. Le 1er juin j'ai donc pris mes nouvelles fonctions.
En quoi consiste votre rôle en tant que directeur des opérations ?
Dès mon arrivée, j'ai pris en charge le dossier de la licence club. La Ligue de Football pointe à travers cette licence toute l'infrastructure du club et confirme l'aspect financier à partir de barèmes. Ils nous fallait donc tout organiser et assurer pour répondre aux attentes. Je poursuis une dernière étape autour de l'éclairage mais je peux dire que nous sommes quasiment prêts. Sinon, mon job consiste à professionnaliser au maximum le club autour de multiples projets tant administratifs que commerciaux. La seule chose à laquelle je ne touche pas, c'est le volet sportif pris en main efficacement par Laurent Boissier.
Quelles sont les nouveautés pour la saison 2018-2019 ?
Des contrôles d'accès renforcés lors des matches, un nouvel éclairage, des vestiaires remis à neuf, une salle de conférence pour les journalistes plus adaptée, de meilleures conditions de travail pour les télévisions. Nous travaillons également sur une nouvelle boutique en ligne qui permettra à nos supporteurs d’accéder facilement aux maillots, écharpes, casquettes, goodies... Le site Internet sera retravaillé pour coller davantage aux attentes d'un club de Ligue 1. Enfin, nous avons signé un contrat avec Digitick, le leader de la billetterie en ligne. Ainsi, dès l’ouverture de la saison, le public pourra acheter ses places sur Internet.
Un mot sur les abonnements qui ont fait grincer des dents les supporteurs ?
Nous avons dû faire face à un nombre conséquent de demandes. Difficile de vous dire le nombre exact mais nous avons reçu des caisses entières de courriers. Notre premier travail aujourd'hui est de trier les arrivées d'abonnement entre les anciens d'abonnés, les abonnements groupés et les nouveaux abonnés. J'ai conscience que ce mode d'abonnement par voie postale n'était pas l'idéal mais il était impossible matériellement de faire différemment. Désormais, avec Digitick, nous allons pouvoir réfléchir à une meilleure organisation dans les mois qui viennent.
Propos recueillis par Abdel Samari