Baptiste Guillaume l'attaquant de 23 ans fait le point sur saison, son rapport avec le public des Costières et évoque son avenir. 

Objectif Gard : Vous avez porté le maillot de Lille lors de la saison 2015/2016 (12 matches, 0 but). Quel souvenir en gardez-vous ?

Baptiste Guillaume : Déjà c'est un très grand club. Je suis arrivé à 19 ans, je sortais d'une seule saison en Ligue 1. J'ai tout de suite eu des responsabilités importantes sur le dos que j'ai eu du mal à gérer. J'ai énormément appris cette saison-là avec des joueurs de grande qualité. Ça a été un passage un peu rapide mais ça m'a permis de forger mon caractère et de rebondir à Strasbourg.

C'est vrai qu'arriver en tant que recrue phare pour 4 M€, en provenance de Lens, cela représente un poids important ?

C'est exactement ça. C'était un changement de catégorie. Je sortais d'une saison où j'étais dans mon club formateur, donc dans un certain confort et là je me retrouve sous les projecteurs avec un certain montant financier sur le dos. Ça fait peut-être beaucoup d'un coup. Surtout que j'allais chez le club voisin et rival. Encore une fois, j'en sors grandi et ça m'a permis d'en apprendre énormément sur le métier.

Chez les Dogues, c'est Hervé Renard qui vous avez fait venir. Comment était votre relation ?

J'ai vraiment aimé l'homme. Il est réputé pour son rapport avec ses joueurs. Il m'a appris les valeurs à avoir sur le terrain et en dehors. C'est aussi un fin tacticien à qui l’on n’a pas laissé beaucoup de temps et qui est parti au bout de deux mois. Après je me suis retrouvé avec un entraîneur qui ne me voulait pas forcément (Frédéric Antonetti). Ça a changé mes plans.

Vous avez marqué 2 buts pour 22 apparitions, quel recul portez-vous sur cette saison à Nîmes ?

C'est une saison mitigée avec des hauts et des bas. Sur le plan des statistiques, c'est vrai que ce n'est pas ma meilleure saison mais je me sens déjà grandi par rapport aux années précédentes. Je sais que j'ai pris en maturité et ça se ressent dans le jeu. Pour le reste, les statistiques viendront d'elles-mêmes. Il fallait déjà régler ce problème d'être plus présent dans le jeu. Retrouver les bases : être conquérant sur le terrain et peser. Ce qui est important pour un attaquant. Maintenant, je dois travailler sur l'efficacité. J'ai eu les occasions mais si on regarde le nombre de frappes tentées et cadrées, c'est élevé mais ce n'est pas rentré au bon moment. Sur le fond, j'ai quand même un ratio qui n’est pas trop mal même si je dois transformer mes occasions en but.

Votre prêt en provenance d'Angers se termine le 30 juin prochain (option d'achat à 7 M€), avez-vous envie de rester au Nîmes Olympique ?

J'aimerais pouvoir me poser un peu plus d'un an dans un club car je n'ai fait que bouger chaque année. Ce n'est pas évident pour pouvoir s'installer sur la durée, trouver un certain confort et un cadre de vie. Là, je me sens très bien avec mes coéquipiers. Bien sûr, j'aimerais rester mais ça ne tient pas qu'à moi. Les clubs doivent se mettre d'accord entre eux et si on me propose de revenir, je reviens à 100%, mais je ne suis pas le seul décideur.

Comment expliquez-vous que Nîmes soit parvenu à acquérir aussi rapidement son maintien ?

C'est déjà l'état d'esprit avec des guerriers qui ne lâchent jamais rien. Une part aussi du public qui nous soutient tout le temps. Les équipes qui viennent jouer là savent que ça va être très compliqué pour elles et je pense que l'on a su s'arracher à des moments où s'était un peu compliqué pour nous. On sait que même si on perd, on fera tout pour revenir à la marque donc c'est la force de cette équipe. On peut aussi compter sur des individualités qui sortent du groupe même si notre force reste le collectif.

 Sortie à la 81e minute de jeu face à Caen (2-0), le 6 avril dernier. Comment l'avez-vous vécu ?

Je ne pense pas que ce soit tout le public, c'est une partie. Je pense que tout joueur les aurait entendus. Il y a des matches où je les méritais un peu plus. Mais pas sur celui-là, j'avais tout donné. Je ne les comprenais pas forcément, c'était frustrant. Mais c'est pareil, ça fait grandir un homme mentalement. Je me suis mis une carapace autour et je passe outre. On sait que le public attend beaucoup de ses joueurs et forcément qu'un attaquant marque. C'est un peu réversible. Ils peuvent vous siffler un jour et vous applaudir celui d'après. Je ne peux pas leur enlever le fait qu'ils nous soutiennent à 200% et c'est pour ça que je ne leur en veux pas.

On vous a vu notamment à la Feria d'Arles le week-end dernier, est-ce que la vie locale vous plaît ?

Si je suis ici et que je ne fais pas tout ce qui appartient à cette ville ou tout ce qui a autour, ce n'est pas jouer le jeu. Renaud (Ripart) m'y a initié (à la tauromachie). Je m'y suis mis un peu et pourquoi pas en refaire. Mais ça demande du temps et de pouvoir être là pour pouvoir le faire. La météo on s'y habitue vite mais c'est sûr que je me sens bien ici.

On a le sentiment que les joueurs prêtés que ce soit vous, Paul Bernardoni, Jordan Ferri, Faitout Maouassa, vous êtes parfaitement intégrés et n'êtes pas que de passage ?

Le groupe nous a super bien accueilli. C'est un football avec beaucoup de plaisir, on en prend beaucoup à l'entraînement. Ce n'est pas pour rien qu'aujourd'hui nous sommes neuvièmes. On joue avec beaucoup de liberté maintenant que le maintien a été acquis. C'est sûr que l'on a envie de s'installer dans la durée.

Avec quels joueurs avez-vous tissé le plus de liens et qu'aimez-vous faire en dehors du terrain ?

Franchement je suis quelqu'un qui s'entend bien avec tout le monde. Sans être prétentieux, je suis assez adaptable. Je sais qu'il y en a certains qui vont au golf donc je vais m'entraîner avec eux. La pétanque aussi. On m'a initié et puis là avec les beaux jours qui vont arriver, on va remettre la piscine en route. Après, la Playstation comme tout le monde. J'essaie de faire un peu de tout et de sortir, profiter du beau temps et de la vie.

Pour être un bon joueur de pétanque, il faut plusieurs années...

Ah ça va j'ai la main qui n’est pas trop mal déjà. Mais j'espère encore progresser !

 

Propos recueillis par Corentin Corger

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Stanislas Golinski
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Stanilas Golinski quand il avait 80 ans, toujours fidèle à Nîmes
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