Vainqueurs (0-1) de Strasbourg à l'extérieur, les joueurs de Bernard Blaquart ont frappé un grand coup en remportant leur seconde victoire consécutive hors de leur base.

Dans un stade de la Meinau à guichet fermé (24 000 spectateurs) et avec une belle ambiance, Bernard Blaquart avait choisi d’évoluer en 4-3-3 avec Savanier devant la défense. Et le début du match ne manquait pas de vie malgré un peu de déchet technique. La première frappe de la rencontre était l’œuvre du Strasbourgeois Liénard, mais le ballon filait dans les bras de Bernardoni (2e).

Ce même Liénard déposait un corner sur la tête de Mitrovic, seul aux six mètres, sans conséquence fâcheuse pour Nîmes (6e). Dans la foulée, Bouanga entrait dans les 18 mètres adverses mais, en position de tirer, il ouvrait trop son pied. Le ballon passait de peu à côté (7e). Dommage car l’occasion était belle, d’ouvrir le score.

Les Nîmois privilégiaient les attaques coté droit mais c’est pourtant de la gauche que Valls reprenait un ballon. La frappe était cadrée et il fallait que Sels s’y reprenne à deux fois pour capter le cuir (11e). Suite à une belle construction, un centre de Thomasson était repris de la tête par Da Costa, mais la tentative n’était pas cadrée.

Le gardien de but strasbourgeois devait encore s’employer sur une frappe enroulée de Paquiez (24e). Malgré cela, le Racing dominait les débats. Bernard Blaquart demandait à Thioub et Bouanga de permuter. Une initiative qui n’avait pas d’effet immédiat. La fin de la première période était difficile pour les Crocos. Sur un centre d’Aaneba, Ripart et Briançon se percutaient et le ballon arrivait dans les pieds de Martin dont la reprise était repoussée par un beau réflexe de Bernardoni.

La pression était de plus en plus forte mais Strasbourg manquait de justesse dans le dernier geste. Le hold-up n’était pas loin quand, dans le temps additionnel, Savanier servait Bouanga dans la surface. Après un crochet le Nîmois était contré. Le ballon échouait dans le petit filet de Sels (45e+1). C’est ainsi que se terminait un premier acte où les Alsaciens avaient eu le ballon 60% du temps.

Au retour des vestiaires, Nîmes semblait plus à l’aise dans son match. Savanier lançait Thioub sur le côté droit. Le Franco-Sénégalais entrait dans la surface de réparation, crochetait son vis-à-vis, mais sa frappe était contrée. C’est dans contexte que l’entraîneur nîmois faisait entrer Ferri à la place de Bobichon (62e).

Pour ses premières minutes sous le maillot rouge, le milieu de terrain prêté par Lyon ne tardait pas à s’illustrer avec une frappe qui finissait en corner. C’est justement ce coup de pied de coin qui faisait basculer la rencontre. Savanier le déposait parfaitement sur la tête du défenseur central Lybohy qui, seul second poteau, ne se faisait pas prier pour battre Sels (0-1, 70e).

Il fallait tenir, et cela devenait plus facile quand monsieur Millot expulsait le local Mitrovic (80e). À 11 contre 10, Nîmes avait les cartes en main pour réussir un joli coup. Mais le Racing n’avait plus grand chose à proposer et les Crocos pouvaient lever les bras à la fin du match. Le Nîmes Olympique a décroché sa quatrième victoire de la saison, la troisième à l’extérieur et surtout, bonne opération du soir, le premier barragiste (Dijon) est relégué à cinq points. En attendant mieux, on n'est pas bien là ?

 De Strasbourg, Norman Jardin.

 

Bernard Blaquart : «Je suis très satisfait du résultat. On a beaucoup souffert le premier quart d'heure et en fin de première mi-temps, on s'est accroché avec nos moyens. En deuxième mi-temps, on a fait une petite réorganisation tactique et on a maîtrisé, je pense. Strasbourg a été moins dangereux. On s'est battu, ce groupe avance doucement mais avance. En début de saison, on se demandait si on avait notre place en L1 mais aujourd'hui on sait qu'on va pouvoir lutter. On fait des bons résultats à l'extérieur mais depuis trois ans c'est une tendance chez nous. 

Jordan (Ferri) a beaucoup apporté quand il est rentré. Il va s'intégrer très vite à notre jeu. On l'a vu parler, on a besoin de ça, c'est le seul dans l'effectif qui a une vraie expérience L1. On a gaspillé des points contre Nice et on est ravi d'avoir pris les trois points ce soir.» 

 

Thierry Laurey : « C'est une grosse déception au vu de nos ambitions avant le match mais il faut jouer deux mi-temps pour être certain d'avoir un résultat positif. En première période, on arrivait à poser notre rythme mais on a été déficitaire dans la finition. C'est dommage, on ne tire pas profit de nos bonnes périodes. À la mi-temps on menait aux points. Je pensais qu'on allait enfoncer le clou en seconde période mais on s'est compliqué la tâche. Et comme souvent sur des matches aussi serrés que ça, une équipe a fait la différence sur coup de pied arrêté. Le résultat est un peu sévère car on a fait beaucoup d'efforts. On n'a pas lâché mais on a fait une erreur de plus que l'adversaire. Sur la durée il nous a manqué de l'essence. Ce résultat doit nous ouvrir les yeux pour comprendre qu'on doit avoir plus de constance dans le jeu. Que ce soit à Lille ou contre Toulouse et ce soir, on n'est pas consistant sur tout le match. »

 Benjamin Corgnet (milieu de Strasbourg) : « Ce n’est pas le résultat auquel on s'attendait forcément, il y a beaucoup de déception. On s'est procuré pas mal d'occasions en première mi-temps mais on a manqué de réalisme. Ces derniers matches, on marquait sur le peu d'occasions qu'on avait et ce soir ça n'a pas été le cas. Et quand on ne marque pas nos occasions on n'est pas à l'abri d'un but adverse. Ça reste un match, c'est comme ça mais on ne va pas tout remettre en cause non plus. Il faut continuer de bosser. »

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Stanislas Golinski
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Stanilas Golinski quand il avait 80 ans, toujours fidèle à Nîmes
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