Lors d'un match où ils ont beaucoup gâché, les Crocos font match nul 2-2 face à des Guingampais, d'ores et déjà relégués, qui n'avaient plus rien à craindre ou espérer.

C’était dans une ambiance bien triste que les Nîmois joué leur dernier match de la saison à l’extérieur. Il faut dire que l’état d’esprit des bretons n’était pas à la fête. En cause, la relégation en ligue 2, officielle depuis dimanche dernier de l’En Avant de Guingamp, après six saisons dans l’Élite. Jocelyn Gourvennec et son équipe disaient "Kenavo" (au revoir en Breton) à la L1 dans leur stade de Roudourou. Pour le milieu de terrain, Étienne Didot c’était même la dernière de sa carrière à domicile. Le tout, sans les encouragements du ‘Kop Rouge’ qui manifestait son mécontentement.

Nîmes de son côté n’avait que des raisons d’avoir le sourire à la fin de cette superbe saison. Alors pour motiver ses troupes, le coach guingampais avait fait à appel à l’honneur du maillot et la fierté de ses joueurs.

Les Crocos auraient pu, et dû, tuer le match d’entrée. Tout d’abord quand après quelques secondes, l'arbitre, monsieur Miguelgorry, laissait intelligemment l’avantage. Ripart donnait le ballon à Ferri qui voyait le bon appel de Bouanga. Mais l’international gabonais, qui se trouvait en situation idéale, ratait la cage bretonne (2e). Le milieu de terrain local semblait être entré dans le match et Thioub se retrouvait dans la surface de réparation averse mais il s’embarquait dans une infertile et stérile série de crochet (4e).

Tout débutait bien mais tout allait vite de compliquer. Le Guingampais Blas faisait une astucieuse passe au-dessus de la défense nîmoise et il trouvait Thuram qui trompait Bernardoni (1-0, 7e). Sur le coup, l’arrière-garde des Crocos n’était pas exempte de tout reproche. Le public de Roudourou chambrait ses joueurs avec des "on est en ligue 2 ! On est en ligue 2 !"

Nîmes venait de prendre une belle leçon de réalisme, mais sans vraiment en tirer des enseignements. Les hommes de Bernard Blaquart, bien moins percutants que d’habitude, avaient des occasions. Bouanga débordait coté gauche et son centre était prolongé par Ripart. Ferri le donnait en rentrait pour Alakouch mais la frappe du latéral droit passait à côté.

Les Crocos ne baissaient pas les Bras et Ferri, encore lui lançait Valls dans la surface. L’enfant de Redessan frappait du gauche sur le poteau. Le cuir revenait miraculeusement dans les pieds de Thioub qui se perdait une nouvelle fois dans ses crochets. Rageant et agaçant car quand Guingamp allait de l’avant, c’était le danger assuré. Illustration à la 29e avec un centre de Rebocho repris au premier poteau par Mergham. Il fallait un réflexe de Bernardoni pour éviter le pire (29e). Le gardien de pourra en revanche ne pourra rien quand, peu avant la pause, Mendy l’ancien Croco marquait le second but, après des nombreuses minutes d’attente à attendre le verdict de la VAR (2-0, 38e).

C’était facile à prendre mais difficile à encaisser. D’autant que Bobichon tirait deux corners dont le premier était repris de la tête par Briançon de peu à côté (42e) et le deuxième par Miguel sur le poteau (45e). Moult occasions, deux poteaux et deux buts encaissés : voilà le bilan des Nîmois à la pause. Mais les Crocos revenaient avec de biens meilleures dispositions. Le résultat de tardait pas à arriver.

Briançon montait aux avant-postes et son centre enveloppé débouchait sur une superbe reprise de Ripart pour la réduction de l’écart (2-1, 52e). L’attaquant nîmois marquait son quatrième but lors des cinq dernières journées. Deux minutes plus tard, Bobichon déposait un corner sur la tête de Bouanga qui égalisait (2-2, 56e). En l’espace de quatre minutes, Nîmes avait comblé son retard.

Même si Bernardoni intervenait à plusieurs reprises (69e, 84e et 86e), c’est Nîmes qui était le plus dangereux. Ripart était en feu et; à un quart d’heure du terme, il déclenchait une frappe du pied gauche que Caillard détournait… sur le transversale (74e). La défense bretonne montrait quelques faiblesses dont Bouanga aurait dû profiter mais il perdait son duel (76e). Toutefois, Bernardoni sauvait encore la maison nîmoise sur un coup-franc. Au final, les Crocos revenaient de loin mais pouvaient nourrir de nombreux regrets. Une chose est désormais certaine, le Nîmes Olympique version 2018-19 n’aura gagné aucun match sans Savanier.

De Guingamp (Côte d’Armor), Norman Jardin

37e journée de ligue 1. EN AVANT GUINGAMP – NÎMES OLYMPIQUE 2-2. Stade de Roudourou (Mi-temps : 2-0). Spectateurs : 12 096. Arbitre : M. Miguelgorry.

Buts pour Guingamp ; Thuram (7e), Mendy (42e). Avertissement à Guingamp : Ikoto (32e), Thuram (44e). Buts pour Nîmes : Ripart (52e), Bouanga (55e). Avertissement à Nîmes : Alakouch (49e).

GUINGAMP : Caillard – Ikoko, Eboa Eboa, Sorbon (cap), Rebocho – Phiri, Didot (Fofana (72e), Blas (Carnot, 82e) – Merghem, Mendy, Thuram (Roux, 60e). Remplaçants non utilisés : Johnsson, Traoré, Deaux, Ndong, Carnot. Entraîneur : Jocelyn Gourvenec.

 

NÎMES : Bernardoni – Alakouch (Paquiez, 89e), Briançon (cap), Miguel, Maouassa, Ferri, Bobichon, Valls (Valdivia, 71e) – Thioub, Ripart, Bouanga (Alioui, 82e). Remplaçants non utilisés : Valette, Lybohy, Bozok et Guillaume. Entraîneur : Bernard Blaquart.

Jocelyn Gourvennec (entraîneur de Guingamp) : « Ça a été un match débridé. On sait que Nîmes attaque beaucoup et concède des occasions. Les équipes ont été dans le même registre. Les gardiens ont fait des exploits. Ça aurait pu tourner pour une équipe comme pour l'autre. On fait un match dans un contexte difficile. Même en menant 2-0 on a fait preuve parfois de fébrilité. On a donné ce qu'on avait à donner ce soir.

Bernard Blaquart (entraîneur de Nîmes) : « L'enjeu était limité, c'est sans doute pour ça qu'on a vu autant d'occasions. C'est assez rare. Ça aurait pu faire 5-5, 6-6... On a compté une quinzaine d'occasions de chaque côté. Mon équipe m'a agacé car elle n'a pas pris le match par le bon bout. On a eu du mal à se concentrer, à faire les choses correctement.

 

Pour l'entraîneur que je suis, ce n'est pas un bon match. En première mi-temps, on a été peu efficaces car on a manqué sans doute de détermination. Septième, c'est notre meilleur classement depuis la troisième journée. On va finir dans la première partie de championnat, on en est très heureux. Il n'empêche que ce match nous laisse des regrets. »

CLIC SUR CERTAINES PHOTOS POUR LES AGRANDIR

RECHERCHE ARTICLE OU PERSONNALITE

Stanislas Golinski
Stanislas Golinski
Stanilas Golinski quand il avait 80 ans, toujours fidèle à Nîmes
Stanilas Golinski quand il avait 80 ans, toujours fidèle à Nîmes