Il a débarqué au moment où Laurent Boissier démissionnait. L'ancien Alésien a pu immédiatement se rendre compte que le Nîmes Olympique n'était pas de tout repos. Malgré cela, le nouveau directeur du centre de formation des Crocos arrive avec l'envie de s'investir pour les jeunes nîmois.
Objectif Gard : Dans quelles circonstances êtes-vous arrivé à Nîmes ?
Christophe Chaintreuil : Cela faisait un an et demi que j’étais en charge des U17 Nationaux de l’AS Saint-Étienne. En fin de la saison dernière, je ne suis pas tombé d’accord avec le club pour prolonger. Il y a eu cette opportunité avec Nîmes qui ne gardait pas son directeur et je suis rentré en contact avec le club pour proposer ma candidature.
Que représente la formation pour vous ?
Aujourd’hui, retourner chez les pros ne m’intéresse pas. Ce qui me passionne c’est la formation des joueurs. J’ai toujours eu des 15, 17 ou 19 ans avec moi.
Vous aurez aussi en charge les U19 Nîmois ?
Oui, avec les U19 on commence à parler un peu plus de compétition. Mais le but est d’amener les joueurs au plus haut niveau. Il faut aussi privilégier la qualité de la formation, avant le résultat. Beaucoup de choses se décident à cet âge.
Quel type de coach êtes-vous ?
Exigeant techniquement et tactiquement, après je suis assez souple et j’estime que les erreurs font aussi partie de la formation. J’essaye de donner beaucoup de confiance aux joueurs. Ensuite s’ils font une erreur, il y aura une discussion mais il faut d’abord les laisser s’exprimer.
Allez-vous préparer les U19 à s’adapter au jeu de l’équipe première ?
C’est toujours délicat de se calquer sur les pros, car les coachs changent souvent. On essaye quand même de s’en rapprocher. Ici, il y a des valeurs de cœur et une identité forte. On va d’abord s’appuyer là-dessus. J’aime le beau jeu, on va essayer de faire bien jouer les garçons.
Quels sont vos objectifs pour le centre de formation ?
Il y avait un travail qui était bien fait ici. On va travailler sur le recrutement des jeunes. On doit réussir à attirer les meilleurs Gardois, même si nous ne sommes pas là pour piller les clubs voisins, mais s’il y a un bon jeune, cela serait dommage qu’il signe ailleurs. Il faudra voir avec le président s’il on peut améliorer certaines choses, pour remonter en catégorie A. Si on a moins d’argent, il faut être plus malin. Je vais faire un état des lieux et ensuite on mettra la tête dans le guidon pour avancer.
Quelle est votre priorité ?
Il faut chercher un préparateur physique car le nôtre nous quitte (Julien Redon, NDLR). Après je rencontrerai les membres du club pour me présenter.
Vous êtes natif de Bagnols-sur-Cèze. C’est en quelque sorte un retour aux sources ?
Oui, j’avais failli signer comme joueur mais cela ne s’est jamais fait. Là, ça se concrétise comme formateur. Même si j’ai passé quelques années à Alès, aujourd’hui il n’y a pas photo entre les deux clubs. Je suis très fier et heureux d’être ici.
Vous reste-t-il des souvenirs de derby Alès – Nîmes ?
À l’époque c’était un peu chaud entre l’OAC qui était en D2 et Nîmes qui connaissait des saisons difficiles. Les derbys tournaient souvent à l’avantage des Alésiens. J’étais à ce moment-là du bon côté. Je me souviens d’une victoire d’Alès lors d’une première journée de D2 (rire). Les matches au stade Jean-Bouin, c’était aussi très formateur pour le jeune joueur que j’étais.
Propos recueillis par Norman Jardin