Reims et Nîmes se quittent sur un score nul et vierge ce soir au stade Auguste-Delaune pour le compte de la onzième journée de Ligue 1. Les Nîmois n’ont pas réussi à tromper la meilleure défense du championnat. Ce n’est pas faute d’avoir essayé.

Les deux équipes sont certes montées en Ligue 1 la même année, elles ne poursuivaient pas le même objectif ce samedi soir au stade Auguste-Delaune de Reims. Pour les Nîmois, il s’agissait de se rassurer et d’aller essayer de gratter des points à l’extérieur pour remonter au classement, et pour les Rémois d’enchaîner un troisième succès d’affilée synonyme de seconde place.

La première période commence par le traditionnel round d’observation, les deux équipes n’étant pas décidées à se livrer. Fait inhabituel, les Nîmois laissent la balle à leur adversaire, qui ne se fait pas prier pour en profiter : sur la gauche, Konan combine bien avec Cafaro et adresse un centre repris par Dia. Dias doit s’employer pour la première fois des poings. Sérieux derrière, les Crocos sont moins précis devant. Aussi s’en remettent-ils à un coup-franc pour faire leur première incursion dans la surface rémoise.

Petit à petit, la possession s’équilibre, et les Nîmois se montrent dangereux, encore une fois sur coup de pied arrêté. Sur un corner de Philippoteaux, Fomba, oublié par la défense champenoise, repend de volée. Sa frappe, contrée par Oudin, atterrit dans les gants de Rajkovic. Les Nîmois dominent, mais les Rémois se montrent dangereux en contre : peu avant la demi-heure de jeu, Dia élimine Brinaçon pour filer seul au but. Il faudra un retour in extremis de Martinez pour sauver son équipe.

Le jeu va d’une surface à l’autre, et sur un nouveau corner de Philippoteaux, les Nîmois croient avoir ouvert le score sur une tête de Denkey, certes repoussée par le gardien Rémois, mais derrière la ligne de but. Clément Turpin fait le signe que sa montre a vibré, et donc que le ballon a franchi la ligne, mais après consultation de la VAR, le but est refusé. Apparemment, le ballon serait sorti avant de revenir dans la surface.

D’ailleurs, sur cette première période, les Rémois n’ont pas à se plaindre de l’arbitrage, Fomba prenant à la 39e un carton jaune (très) sévère. Si sur ces premières 45 minutes, les Nîmois ont eu des occasions plus franches que les Rémois, ces derniers auraient bien pu filer aux vestiaires avec un but d’avance : il faudra un nouveau tacle rageur de Martinez, auteur d’une très bonne première période, pour empêcher Doumbia de marquer après un déboulé qui l’a vu notamment dribbler Briançon dans la surface Nîmoise.

0-0 à la mi-temps d’un match jusque-là plutôt agréable à suivre, mais dont on sent alors qu’il basculera sur pas grand-chose. 

La seconde période repart sur les mêmes bases, entre deux équipes qui se rendent coup sur coup. Encore une fois, les Nîmois se montrent dangereux sur corner, avec à la 50e minute une belle tête décroisée de Ripart au premier poteau, repoussée par le portier champenois. Deux minutes plus tôt, Doumbia frappait de peu à côté. Les Rémois ont alors du mal à régler la mire, Cafaro deux fois, puis Dia frappant à leur tour hors-cadre.

Emmenés par un Sarr solide, un Fomba intéressant et un Philippoteaux précis dans ses transmissions, les hommes de Blaquart se montrent une nouvelle fois dangereux, avec un bon centre dans la surface de Philippoteaux. Las, Ripart loupe la balle, et la reprise au second poteau de Paquiez ne connaît pas un destin à la Pavard. On se dit alors qu’il ne faudrait pas les regretter, toutes ces situations dangereuses, surtout que Reims persiste en contre. Il faudra un énième retour de la défense nîmoise, cette fois de Paquiez, pour annihiler une nouvelle situation à l’orée de la surface.

À un quart d’heure de la fin de la rencontre, Reims reprend le dessus et se montre dangereux à plusieurs reprises, aidés par un virevoltant Donis, rentré en jeu à la 70e à la place de Dia. Mais toujours solides, les Nîmois sont toujours aidés par l’imprécision des Rémois qui, à à l’aube des dix dernières minutes, n’avaient cadré qu’une seule tentative sur treize.

En fin de match, les Rémois profitent de leur supériorité physique pour pousser, mais butent encore et toujours sur une solide défense nîmoise. De leur côté, les hommes de Blaquart peinent à se montrer dangereux dans ces dernières minutes, avec une frappe au-dessus de Duljević, et une tête non cadrée de Sarr sur corner. 

Le match s’achèvera sur un score nul et vierge qui ne surprendra certes pas les amateurs de statistiques, mais qui ne reflète pas le contenu du match. Reste que les Nîmois ont livré une copie encourageante, en tout cas bien plus que celle du match contre Amiens la semaine dernière. Avec ce nul, les Nîmois restent à la 18e place. 

À Reims, Thierry Allard

11e journée de Ligue 1. NÎMES OLYMPIQUE – STADE DE REIMS 0-0. Stade Auguste-Delaune. Mi-temps : 0-0. Spectateurs : 12 329. Arbitre : M. Turpin. Avertissement à Nîmes : Fomba (35e). Avertissements à Reims : Chavalerin (45e+1), Romao (59e), Foket (87e).

Nîmes : Dias – Miguel, Briançon (cap), Martinez, Paquiez - Sarr, Fomba, Valls, Philippoteaux - Ripart, Denkey. Remplaçants non utilisés : Rabouille, Sainte-Luce, Landre, Alakouch, Valerio. Entraîneur : Bernard Blaquart.

Reims: Rajkovic - Konan, Abdelhamid, Disasi, Foket - Romao, Chavalerin, Cafaro, Doumbia - Dia, Oudin. 

 Remplaçants non utilisés : Lemaître, Kamara, Munetsi, Nkada. Entraîneur : David Guion.

Bernard Blaquart (entraîneur de Nîmes) : « On pouvait gagner mais on pouvait perdre aussi. C'est un nul logique car il y a eu peu d'occasions des deux côtés. On a fait une première mi-temps assez intéressante car on a été mis en danger assez peu de fois et on a mieux tenu la balle que lors de nos derniers matches. C'est positif. Défensivement, on a été plutôt solides, le problème, c'est offensivement. On a pratiquement perdu tous nos milieux et nos attaquants de l'an passé. Il faut reconstruire et ce n'est pas évident. On manque un peu de qualités offensives. Sur le but refusé, on n'a pas eu l'image qui atteste que la balle est sortie sur le corner. On va s'en contenter mais ça ne nous fait pas beaucoup avancer. On est sur trois matches nuls, on espère récupérer nos blessés et que les éléments qui sont contre nous en ce moment, tournent enfin en notre faveur. »  

David Guion (entraîneur de Reims) : « En première période, on n'était pas en place défensivement. Malgré tout, on a plusieurs occasions pour mener à la pause. En revanche, en seconde période, on a totalement dominé nos adversaires. On a eu des occasions nettes pour marquer mais les Nîmois ont fait preuve de beaucoup d'abnégation et ont très bien défendu. Les Nîmois nous ont beaucoup contrariés sur les coups de pied arrêtés mais ils n'ont quasiment pas eu d'occasions en dehors de cela. Il fallait rester vigilant et mon équipe a été très bien équilibrée et a été très bonne dans les transitions défensives. Il nous a simplement manqué ce petit but. »

ObjectifGard : Vous avez été huit fois titulaires et deux fois remplaçants en dix journées. Pensiez-vous vous imposer aussi rapidement au Nîmes Olympique ?

Romain Philippoteaux : Je me suis imposé par mes performances. Le coach m'avait enlevé contre Nice après j'ai bien enchaîné. J'ai été très régulier les matches suivants, ça m'a permis d'avoir un peu plus de crédit aux yeux du coach et de pouvoir m'imposer pour l'instant à ce poste. Après dans le foot rien est acquis. Le principal ça reste le collectif. Je suis là pour servir le groupe.

Vous avez déjà marqué deux buts cette saison, soit autant que votre meilleure performance en Ligue 1 à Lorient...

C'est vrai. Je suis à deux buts et deux passes décisives. C'est plus que ce que j'avais fait sur ma meilleure saison en Ligue 1. C'est bien ! Cette année je m'étais fixé un petit truc : cinq, six de chaque ça serait bien. Je suis bien, je suis en canne. Mais l'essentiel c'est le maintien de l'équipe. J'essaie d'apporter sans me prendre la tête.

Comment expliquez-vous cette bonne forme ?

Ce n'est pas le même contexte. À Lorient, c'était un peu plus compliqué autant dans le vestiaire que dans le club. Les six premiers mois se sont super bien passés où j'ai fait ces statistiques-là. Après les deux années suivantes, je jouais un match sur deux donc pour avoir de la confiance et de la continuité c'est plus compliqué. Ici, je suis arrivé sans pression. Pour moi je redécouvrais la Ligue 1. J'ai un peu plus d'expérience.

Hormis le PSG, il n'y a que contre Amiens cette saison que nous n'avez pas tiré au but. Vous y voyez une raison particulière ? 

Ça a été mon match le moins abouti alors que j'avais été régulier. Je n'ai pas été bon. On a énormément subi après 20 minutes correctes. Ça aurait été un petit hold-up de gagner ce match. On ne méritait pas mieux que le nul même si c'est vraiment frustrant de se faire égaliser. On a beaucoup couru dans le vide et on a manqué de lucidité en attaque. D'où cette statistique que je n'ai pas tiré.

Il manquait aussi des titulaires habituels ?

L’effectif n’est pas pléthorique mais c'est un choix aussi. Cela permet de concerner tout le monde mais faut pas se réfugier derrière ça. Personne n'est pas indispensable.

Avec votre maturité quand vous analysez ce groupe, vous êtes rassurés ? 

On l'a vu sur les premiers matches, on n’a pas été largué, hormis le match d'Amiens. Sur les autres, nous avons été volontaires et plus qu'au niveau. Après, il y aura une importance d'engranger des points au maximum pour ne pas se mettre dans une situation délicate. Moi je veux juste me sauver. Douzième, quinzième place ça veut dire quoi ? Financièrement cela apporte quelque chose au club après la finalité c'est que l'on reste en Ligue 1. Même si ce n'est que positif de terminer plus haut. Si on se sauve à l'arrache, on aura réussi ce que peu de gens auraient peut-être pensé en début de saison.

Qu'avez-vous découvert de nouveau depuis votre arrivée à Nîmes ?

Venant du Sud, je joue à la pétanque. Mais j'avais perdu ça parce que je jouais dans des clubs où forcément ce n'était pas trop la culture. Je me suis remis pas mal aux boules. On joue pas mal à la coinche. On fait plein de choses. Anthony Briançon va nous amener à la chasse et à la pêche. Après Paul Bernardoni veut que l'on se fasse de deux trois trucs sur le cyclisme. De se voir dehors, après sur le terrain ça se ressent. Quand on s'apprécie entre joueurs, forcément après on s'arrache les uns pour les autres. C'est la force de ce vestiaire.

 

Propos recueillis par Corentin Corger

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Stanislas Golinski
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Stanilas Golinski quand il avait 80 ans, toujours fidèle à Nîmes
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