Quatrième recrue du mercato estival pour Nîmes Olympique, Axel Maraval arrive de Dunkerque comme l’attaquant Malik Tchokounté. Passé par le centre de formation de l’AS Monaco, le papa de Malonn (4 ans) revient sur son parcours et notamment sa découverte de la Coupe d’Europe en Slovénie. Il évoque également sa dernière saison difficile dans le Nord où il a été mis de côté par son coach.
Après quatre ans dans le Nord à Dunkerque, est-ce que vous le Marseillais êtes content de retrouver le Sud ?
Même plus avec Sedan (rires) ! Je suis très content de retrouver le Sud et de me rapprocher de ma famille mais surtout le plus important c’est de rejoindre un grand club comme Nîmes Olympique qui plus est situé à côté de la maison, c’est la cerise sur le gâteau.
Qu’est-ce qui vous a motivé à signer au Nîmes Olympique ?
Les discussions ont commencé à s’accélérer à partir du moment où le club avait décidé de ne pas garder le gardien qui était là (Per Kristian Bratveit). J’ai apprécié le discours de tout le monde et la façon de communiquer du staff. Il donne l’image d’un staff soudé. Le fait de vouloir repartir sur un nouveau projet avec des bonnes personnes et des mecs qui ont de l’expérience, ça m’a plu. Et puis aussi travailler avec un entraîneur que je connais et humainement très bon. Par ailleurs, la résiliation de mon contrat a un peu traîné mais je n’étais pas inquiet.
Qu’appréciez-vous chez Nicolas Usaï ?
Ça s’était bien passé quand j’ai travaillé avec lui à Sedan durant un an et demi. Sur le plan humain c’est quelqu’un de droit et ça a fait pencher la balance. Dans le monde du football, on ne tombe pas tous les jours sur des personnes comme ça. J’aime bien avoir à faire à des gens honnêtes. J’apprécie aussi son caractère sudiste, c’est un gagneur avec la grinta. Il cherche toujours à faire progresser tous les joueurs et à améliorer l’équipe. Il a tout le temps envie de gagner. Il sait être proche de ses joueurs et faire passer les bons messages. Sans oublier ses qualités de tacticien.
En tant que Marseillais également, avez-vous le même caractère ?
C’est vrai. Depuis tout petit, on m’a inculqué la gagne, la grinta. Quand je joue aux cartes avec mes collègues, faut que je gagne. Et dans un match de foot, c’est pareil. Ça fait partie de mon caractère.
Quand on regarde la saison écoulée, vous avez eu des performances en dent de scie. D’abord capitaine puis remplaçant et à nouveau titulaire. Comment l’expliquez-vous ?
Je n’ai pas trop eu d’explications. Les deux années d’avant j’étais capitaine. Il y a eu un changement d’entraîneur à Dunkerque, j’ai eu plusieurs fois l’entraîneur au téléphone (Romain Revelli). Lui et le club ont insisté pour que je prolonge dans de bonnes de conditions pour un bail de deux ans. Et au bout de six matches, l’entraîneur me sort de l’équipe. L’explication, c’était que l’on n’avait pas de chance et qu’il voulait tenter quelque chose pour créer un choc au niveau de l’équipe. Malheureusement ça n’a pas marché. Le gardien s’est blessé ensuite donc j’ai joué, ça s’est bien passé. Et puis à la reprise en janvier, rebelote sans trop d’explications. Simplement, il préférait l’autre gardien. Dès le début, les relations étaient compliquées. Pour moi c’était donc impossible de rester à Dunkerque, je suis trop entier pour ça.
Avez-vous été recruté à Nîmes pour jouer numéro un ?
Non, pas du tout. Ce que j’ai aimé c’est que le discours a été très clair d’emblée. Avec Lucas Dias, on est deux gardiens en concurrence, le meilleur jouera ! Moi j’accepte ce challenge.
Avez-vous toujours joué gardien ?
J’ai commencé le foot à 5 ans, les deux premières années j’étais joueur. Puis j’ai essayé gardien, je ne me débrouillais pas trop mal et c’est parti de là. Mon père faisait le gardien en vétéran alors j’ai dit je tente. Finalement, je pense que je ne suis pas trompé, je ne suis jamais sorti de la cage.
Que retenez-vous de votre passage à Monaco ?
Ça a été un des meilleurs choix de ma carrière, je me suis régalé, ils m’ont tout appris même en tant qu’homme. Après le centre de formation, j’ai eu la chance de signer mon premier contrat professionnel et de côtoyer deux gardiens internationaux : Subasic et Romero. J’en avais besoin, ça m’a appris beaucoup de choses notamment le professionnalisme et le travail avant ainsi qu’après l’entraînement. Je me suis servi d’eux pour apprendre. Je m’entraînais à 18 ans tous les jours avec des joueurs comme Falcao ou encore James Rodriguez.
Après Arles, vous êtes parti en Slovènie. Pourquoi avoir choisi cette destination ?
La liquidation judiciaire d’Arles m’a freiné. Je me suis retrouvé libéré de mon contrat vers mi-octobre. À cette période de l’année, je n’avais plus rien. Je suis allé m’entraîner à Marseille Consolat où Nicolas Usaï m’a accueilli pendant un mois et demi. Après j’ai eu des sollicitations à l’étranger et j’ai rejoint Domzale. On a fini troisième du championnat et j’ai disputé six matches de tour préliminaire de Ligue Europa. On a été éliminé par West Ham. C’était une belle expérience car j’ai découvert une autre manière de travailler. Après j’avais envie de rentrer en France et j’ai signé à Sedan où je me suis aussi éclaté.
Quelles sont vos ambitions avec Nîmes ?
Le championnat de Ligue 2, je le connais bien. Il se renforce d’année en année. Je pense qu’il ne faut pas mettre la charrue avant les bœufs. Il faut faire un bon départ pour essayer de jouer des places intéressantes. Ça peut aller vite dans les deux côtés, si la préparation est bonne et que les premiers résultats arrivent rapidement, il y aura moyen de jouer des places intéressantes.
À 28 ans quel regard portez-vous sur votre carrière ?
Je me suis jamais posé la question. Ma trajectoire a fait l’homme que je suis aujourd’hui. Ce que je retiens c’est que de partout où j’ai joué, ça s’est bien passé. Je donne toujours une bonne image de moi par mes qualités et mon attitude. Et c’est le plus important. Je cherche toujours à progresser et à me sentir bien autour d’un groupe.
Propos recueillis par Corentin Corger