Comme il y a quelques mois, le nom de l’ancien président de l’AJ Auxerre circule dans la cité des Antonin, faisant de lui un potentiel repreneur de Nîmes Olympique. Contacté, Guy Cotret confirme son intérêt et ses ambitions pour le NO.
Objectif Gard : Êtes-vous candidat à la reprise de Nîmes Olympique ?
Guy Cotret : Je suis toujours intéressé par la reprise de Nîmes Olympique et je ne suis pas seul pour construire un pool de gens qui ne soit pas, comme dans beaucoup de cas, saoudien, américain ou je ne sais quoi.
« Il reste à vérifier si monsieur Assaf est prêt à laisser le club et dans quelles conditions »
Depuis quand êtes vous intéressé ?
Il y a quelques mois, nous avions manifesté de l’intérêt pour le NO, parce que c’est un grand club, même si aujourd’hui il est plus proche du National 2 que de la Ligue 2. Il y a une histoire à Nîmes et des ingrédients pour que l’on montre de l’intérêt à ce club. Il reste à vérifier si monsieur Assaf est prêt à laisser le club et dans quelles conditions. Il ne faut pas que ses dernières soient irréalistes car quand on vend quelque chose on a toujours l’impression que cela vaut plus que sa réelle valeur.
Avez-vous eu des contacts direct avec Rani Assaf ?
Aucun, mais je ne suis pas hostile à l’idée d’en avoir.
« Le centre de formation est indispensable pour redonner une âme à un club qui est en train de la perdre »
Connaissez-vous la situation actuelle du NO, avec la problématique du stade, la désaffection du public et l’abandon de l’agrément du centre de formation ?
Je constate que le stade des Antonins est quasiment vide. J’ai bien conscience de la situation, mais vous savez quand on a repris Auxerre (en 2013, NDLR) ce n’était pas un cadeau non plus. Pour Nîmes Olympique, il y a beaucoup de choses à reconstruire et le sujet du centre de formation n’est pas neutre et coûteux. Mais dans la reconstruction d’un club, c’est un élément important. Et puis la ville a-t-elle l’intention de rénover le stade des Costières ?
Quelle est votre positionnement au sujet du centre de formation ?
Dans un club comme Nîmes Olympique, le centre de formation est indispensable pour redonner une âme à un club qui est en train de la perdre.
« Arriver avec cinq ou six investisseurs »
L’état actuel du NO ne vous rebute pas ?
Non. La démarche de reconstruction est existante. Cela fait partie de ma motivation de faire venir des gens qui pourraient investir dans un club qui n’a pas seulement l'ambition de se maintenir là où l’on est, mais plutôt de redonner du panache et de la vie dans un club qui est mal en point.
Sportivement, quel serait votre objectif pour le NO ?
L’objectif pourrait être la remontée en Ligue 2 et ce n’est pas facile avec le passage de la Ligue 2 à 18 clubs et la volonté de Vincent Labrune (le président de la Ligue de football professionnel, NDLR) de privilégier les grands clubs. Ça complexifie le dossier mais ça le rend passionnant.
« Nîmes est une grande figure du football français »
Dans la cas où vous arriveriez à Nîmes Olympique, qui vous accompagnerait ?
Aujourd’hui je n’ai pas de chiffre mais l’idée est d’arriver avec cinq ou six investisseurs qui ont déjà fait preuve d’intérêt dans la reprise d’un club, mais aussi avec des locaux qui ont une connaissance du football. Si les gens arrivent avec de l’argent, mais une méconnaissance du football, ça ne représente pas d’intérêt.
Que représente Nîmes Olympique pour le Rémois que vous êtes ?
Nîmes est une grande figure du football français. Quand je venais au stade à Nîmes, on sentait qu’il se passait quelques chose. Je connais bien Michel Benezet et Jean-Luc Vannuchi que j’ai rencontrés lorsque j’étais président du Paris FC.
« Rien n’est impossible »
Voilà le début du staff ?
(Rire) Rien n’est impossible.
Cet été, vous vous êtes aussi intéressé à la reprise du CS Sedan, mais vous avez jeté l’éponge. Pour quelle raison ?
Sedan, c'est un petit Lens, c’est une ville de 18 000 habitants et un stade de 25 000 places, mais le club a été rétrogradé en R3 par la fédé. Phillipe Diallo (président de la Fédération française de football, NDLR) a été mon DG quand j’ai été le président de l’UCPF (L'Union des clubs professionnels de football, NDLR). C’est quelqu’un que j’apprécie, mais c’est le Comex (comité exécutif) qui a pris cette décision de ne pas vouloir accorder de sursis malgré l’avis positif du Comité national olympique et sportif français. J’ai trouvé ça scandaleux.
Aujourd’hui, comment procédez-vous dans le dossier nîmois ?
Dans les jours à venir, je participerai à une visio pour connaitre la position de la ville de Nîmes sur le dossier Nîmes Olympique.
GUY COTRET
Guy Cotret est né le 31 décembre 1949 à Reims, il est un homme d'affaires français qui a été membre du directoire de la Caisse Nationale des Caisses d’Epargne, directeur exécutif Groupe, chargé des ressources humaines, de l’informatique et de l’exploitation bancaire, de décembre 2003 jusqu'à mars 2012. Il a aussi été président du Crédit foncier de France. Dans le monde du football, il a été membre du comité du Stade de Reims de 1986 à 1988. En décembre 2003, Guy Cotret devient président de la SASP du Paris Football Club. En avril 2013, il devient président de l’AJ Auxerre qu'il quitte en juin 2017. Il a aussi été Président de l'Union des clubs professionnels de football (UCPF) et membre du Conseil d’administration de la Ligue de football professionnel (LFP).