Alors que les Crocodiles peuvent décrocher leur maintien en National dès ce soir s’ils ne perdent pas face à Sochaux (à 21h au stade des Antonins), Sébastien Larcier revient sur les évènements des dernières semaines. Le directeur-sportif, qui est en fin de contrat, évoque le départ de Frédéric Bompard, l’arrivée d’Adil Hermach, mais aussi son avenir au club. Il donne enfin des nouvelles de Rani Assaf, le président-actionnaire de Nîmes Olympique.
Objectif Gard : Comment avez-vous vécu ces dernières semaines qui ont été riches en émotions avec la mise à l’écart de Frédéric Bompard, la nomination d’Adil Hermach, le retour des bons résultats et le suspense de la réserve orléanaise ?
Sébastien Larcier : Humainement ça a été difficile de se séparer de Fred. Heureusement, les résultats valident ce choix, même si on n’est pas officiellement maintenus. Avec Adil, on s’est penché immédiatement sur l’équipe et ça a bien marché. C’est d’abord humainement compliqué, mais le quotidien nous emmène vers une autre spirale qui fait du bien.
Ce sont les trois derniers matchs (Orléans, Red-Star et Goal FC) qui sauvent la saison de Nîmes Olympique ?
Il ne faut pas oublier que nous avons fait un bon début d’année puisque, quand nous allons à Niort, c’est pour jouer la première place de la phase retour. Cela veut dire que tout n’était pas mauvais. J’estime que la phase retour est réussie puisque qu’il me semble que l’on est troisième ou quatrième sur cette période. Maintenant, il faut finir le travail et se maintenir.
Avec les bons résultats actuels, tous les regards se portent sur Adil Hermach, l’entraîneur en intérim. En quoi sa méthode est différente de celle de son prédécesseur Frédéric Bompard ?
C’est un discours différent et certainement plus jeune. Il y a de la fraîcheur dans ses propos. Les joueurs ont l’impression que chacun a sa chance. L’important, c’est la façon dont les joueurs perçoivent son discours. Il a aussi un lien avec certains joueurs qui viennent de la réserve et qu’il connait bien.
Adil Hermach n’a pas les diplômes requis pour entraîner en National, mais est-il possible qu’il soit toujours en poste pour débuter la saison prochaine ?
C’est difficile de s’exprimer car il n’a pas les prérequis pour s’inscrire maintenant. Et de toute façon, les délais pour les inscriptions sont passés. Pour l’instant, ce ne sera pas possible.
Tant que l’entraîneur n’a pas ce fameux diplôme, le club doit payer une amende à chaque fois que son nom est inscrit sur une feuille de match. Quel est le montant de cette amende ?
Il y a un barème pour chaque division. À chaque fois que Adil Hermach est inscrit sur une feuille de match, Nîmes Olympique paye un amende de 7 500 €. (soit 255 000 € pour une saison à 34 journées, NDLR)
Cela veut dire que Nîmes Olympique doit trouver un nouvel entraîneur. C’est une tâche à laquelle vous travaillez dès aujourd’hui ?
Je suis obligé de prévoir l’avenir et de me renseigner sur les coachs qui seront libres ou qui peuvent prétendre à postuler. J’ai une liste d’entraîneurs et, tous les jours, je reçois des CV. Beaucoup de personnes proposent leurs services. Maintenant je recherche la qualité et des gens avec lesquels j’ai envie de bosser.
Le directeur-sportif que vous êtes est en fin de contrat. Qu’en est-il de votre avenir au club ?
Mon souhait est de continuer à Nîmes Olympique parce que je me suis attaché aux personnes de ce club et j’ai pris goût à travailler ici, mais je ne suis pas le seul décideur. Il faudra qu’on en discute avec Rani, une fois le maintien assuré. Nous devrons résoudre rapidement les problèmes concernant l’effectif et le coach.
Rani Assaf a-t-il réagi aux derniers résultats de Nîmes Olympique ?
Rani Assaf est soulagé par les derniers résultats et il nous a félicités. Comme nous, il est conscient qu’il y a un dernier coup de collier à donner pour vraiment permettre à Nîmes Olympique de rester dans le monde professionnel. II a aussi été très présent quant il a fallu défendre les intérêts du club dans le dossier qui nous a opposé au club d’Orléans.
Quel sera l’objectif sportif du club la saison prochaine ?
C’est à lui qu’il faut le demander. Je n’ai jamais parlé pour Rani et je ne me permettrai pas de la faire.
On commence à connaître quelques clubs qui évolueront en National la saison prochaine. Nîmes Olympique pourra-t-il y nourrir quelques ambitions ?
Pour avoir des ambitions, il faut le budget et surtout la masse salariale à mettre en adéquation. C’est un aspect dont je parlerai avec le président. Mais il faut bien se rendre compte de ce que sera le championnat du National la saison prochaine. Quand on voit les équipe qui vont tomber de Ligue 2 (Valenciennes, Quevilly-Rouen, Concarneau et probablement Troyes, NDLR), je pense que le championnat sera énormément relevé.
Le retour du public au stade des Antonins, c’est une victoire pour vous ?
Non, je suis simplement satisfait car cette équipe mérite que les gens viennent au stade et que le public vibre avec eux. Je pense aussi que les supporters nîmois méritent de voir cette équipe évoluer et de prendre du plaisir au stade. Ce n’est pas une victoire personnelle et je suis très heureux pour les joueurs et les supporters.
Propos recueillis par Norman Jardin