Suspendu dans un premier temps par la préfecture du Gard suite à une décision de la municipalité de Beaucaire, le 6e tour de Coupe de France s'est finalement joué et c'est le Stade Beaucairois qui a réalisé l'exploit et s'est imposé 3-2. 

A 18h10, le speaker du Stade Philibert Schneider a demandé aux spectateurs présents dans la tribune d'évacuer les lieux. Dans l'après midi, la mairie de Beaucaire avait pris un arrêté interdisant l'accès à la tribune pour raisons de sécurité. Le club Beaucairois a quand même décidé, malgré l'arrêté tamponné par la préfecture, de vendre les 400 places de la tribune couverte. Une barrière a même été posé pour empêcher l'accès a celle-ci puis enlevé. Les spectateurs ont, alors pris place, les deux équipes sont entrées sur le terrain, les Beaucairois en rouge, les Nîmois en bleu et aussi arrivés dans le rond central, le match a été suspendu dans l'attente que la tribune soit totalement vidée. 

Après 45 minutes de négociations et une tribune complètement vide, la rencontre pouvait enfin débuter. Et les premières occasions étaient Beaucairoise. Ce sont pourtant les Nîmois qui ouvraient le score. Sur un centre, Oussama Abdeldjelil deviait le ballon vers l'ancien joueur Beaucairois Selmane El Hamri qui trompait Axel Kedvesi. Cinq minutes plus tard, à la 14e, El Hamri trouvait la tête de Dagui Paviot qui doublait la mise. Sur la pelouse catastrophique du stade Philibert Schneider, les crocodiles venaient de réussir leur début de match. Les joueurs de Sofyan Carletta ne gambergeaient pas longtemps et six minutes après le deuxième but Nîmois, Cheikh Dia, la sentinelle du milieu de terrain, réduisait le score de la tête. Dia était le Beaucairois le plus dangereux en première mi-temps mais la frappe lointaine ne surprenait pas Lucas Dias. Les deux équipes regagnaient les vestiaires sur le score de 2-1 en faveur des Nîmois. 

Des le début de la seconde période, on comprit vite que les Crocos allaient vivre un enfer. Les locaux ne laissaient pas leur adversaire respirer, les privant de ballon. Nîmes ne récupérait pas un ballon, a part ceux perdus par Beaucaire. Et ce qui devait arriver arriva, Nicolas Bertil, attaquant du Stade Beaucairois, doublait la mise pour les locaux et faisait chavirer le stade. Un stade qui explosait littéralement à la 74e minute quand Hamza Bouraja devenait le héros de toute une ville en profitant de la passivité de la défense Nîmoise et en trompant Dias. Les partenaires d'Abdeldjelil ne répondaient qu'épisodiquement mais sans se montrer vraiment dangereux et après sept minutes de temps additionnel, l'arbitre pouvait libérer tout un club, toute une ville, Le Stade Beaucairois tenait son exploit, le Nîmes Olympique sa désillusion. 

Présent dans les tribunes du Stade des Antonins, ce mercredi, Xavier Mouret, le président du Stade Beaucairois, accompagné de son entraîneur Sofyan Carletta, a apprécié la victoire des crocodiles face a Boulogne sur Mer. Petite parenthèse dans l'organisation de ce sixième tour de coupe de France. Entre réunion de sécurité, appels pour différentes demandes et briefing pour que ce match se déroule de la meilleure des manières, l'ancien avant-centre du Stade Beaucairois a pris quelques minutes de son précieux temps pour répondre aux questions du réveil du midi.

LRDM: Content d'avoir tiré le Nîmes Olympique où vous auriez préféré un tour plus facile pour pouvoir accéder au 7e tour ?

Xavier Mouret : Au début, mon premier sentiment c'était de passer un tour de plus mais au final, ce n'est pas parce que tu prends une équipe hiérarchiquement moins forte, que tu es assuré d'accéder au tour suivant. C'est la magie de la Coupe de France. Finalement, tant mieux qu'on est pris le Nîmes Olympique. Il y a de l'engouement, le club s'est mobilisé, la mairie aussi, tout le monde met la main à la pâte et c'est une bonne chose.

LRDM : Qu'est-ce que vous avez dit à vos joueurs quand vous avez appris le tirage ?

Xavier Mouret : Je ne vous dirai pas ce que je leur ai dit...(Éclats de rires). C'est une chance d'affronter un tel club, ça va être une grosse fête. Je leur ai dit ça... Mais pas que. Le reste je vous le dirai après le match (Rires)

LRDM : Le championnat reste la priorité mais vous vous interdisez de galvauder ce tour de Coupe de France ?

Xavier Mouret : On va le jouer à fond. C'est peut-être la seule fois dans notre vie qu'on pourra jouer ce genre de match. On a déjà joué Ajaccio, club de ligue 2, au 8e tour mais ce match là est encore plus important. Contre les Corses, on aurait pu écrire une page de l'histoire du club qui n'avait jamais passé un 8e tour. Mais Nîmes, c'est spécial, c'est le club phare du département. On ne les a jamais battu. Ce serait la première fois quand les battrait en 126 ans et ce serait une belle page de l'histoire du club. 

LRDM : Nous étions à côté, mercredi soir, lors de la victoire de Nîmes en championnat avec Sofyan Carletta ton entraîneur. Que pouvez-vous retenir d'un tel match?

Xavier Mouret : On était pas venu en tirer quoi que ce soit. On sait très bien que ça ne sera pas le même 11 aligné par Adil. Le contexte sera différent, le terrain sera différent. On est venu pour les supporter. À la fin du match on était content qu'ils aient gagné car on pense que c'est mieux pour notre confrontation de samedi. Mais on est venu les voir jouer sans plus. 

LRDM : Vous me parliez du terrain, justement comment est la pelouse ? On en parle beaucoup depuis la prise de parole de l'entraîneur de Nîmes.

Xavier Mouret : Elle est très compliquée. Et encore plus avec les pluies d'hier et aujourd'hui. Ça va être compliqué, je n'en doute pas. 

LRDM : Bon, en route pour l'exploit ?

Xavier Mouret : On a tout fait pour en tout cas, on a tout préparé. Maintenant il y a un match à jouer. C'est une équipe de National qui va se présenter en face. Même si on sait qu'il n'y aura pas tous les titulaires. Mais comme l'a dit Adil, dans une conférence de presse, tous les joueurs sont susceptibles de jouer en national donc ce sont eux les favoris. Mais nous, on est prêt !

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Stanislas Golinski
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Stanilas Golinski quand il avait 80 ans, toujours fidèle à Nîmes
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