Considéré comme l'un des grands espoirs de Nîmes Olympique, Amjhad Nazih a quitté il y a six mois le club pour rejoindre Laval (Ligue 2). Après sept ans chez les Crocos, le gardien de 22 ans en garde un souvenir amer entre découverte du monde professionnel et "harcèlement moral".

"L'année de la descente en National, le staff m'a proposé le poste de n°2 mais j'ai refusé car pour moi il était temps à 21 ans d'avoir ma chance comme titulaire", raconte Nazih. "J'avais joué le dernier match en Ligue 2 contre Laval et j'avais été plutôt bon. J'étais performant aux entraînements et j'avais une expérience internationale chez les jeunes. J'ai cherché à partir mais je n'ai pas eu d'opportunités. J'ai été mal conseillé sur le coup. Après ça, j'ai vécu des moments très difficiles, une forme de harcèlement moral de la part d'Anthony Babikian, l'entraîneur des gardiens. Chaque matin, je me faisais peser ou je me faisais taper sur les doigts sur mes quelques retards même justifiés. J'étais privé de temps de jeu même lors des oppositions internes. On a dressé une mauvaise image de moi. Quand certains clubs venaient aux renseignements à mon sujet, des membres du staff et le directeur sportif m'ont fait une mauvaise réputation. Je ne réalisais même pas ce qu'il se passait avec le président tellement j'allais mal sur le plan personnel."

Désormais, 3e gardien au Stade Lavallois en Ligue 2, où il a signé professionnel pour un an, Amjhad Nazih a la sensation de revivre. "Les gens ont un regard différent, ils ont perçu mon potentiel", estime le natif de Sète. "J'ai repris du plaisir à m'entraîner. À Nîmes, j'allais à l'entraînement avec la boule au ventre. Je considérais Babikian comme un membre de famille. Il m'a recruté, fait progresser mais notre relation s'est grandement dégradée par la suite. Je me suis senti trahi. J'étais le grand espoir du club, toujours surclassé, en équipe de France jeunes puis avec les U23 du Maroc et les pros depuis janvier 2020 mais je n'ai jamais eu ma chance dans mon club formateur. C'est un regret. Je lance réellement ma carrière Laval."    La Gazette de Nîmes, le 2 juillet 2024.

 

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Stanislas Golinski
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Stanilas Golinski quand il avait 80 ans, toujours fidèle à Nîmes
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